En Guinée, le gouvernement est décidé à retrouver Claude Pivi. Pour atteindre cet objectif, tous les moyens sont mis à contribution. Ce mercredi, le Ministre de la justice a promis une grosse récompense à toute personne qui pourrait aider l’armée à mettre la main le fugitif.
Guinée : le gouvernement met plus de 35 millions francs CFA en jeu pour retrouver Claude Pivi
En cavale depuis le samedi où il a été sorti de la prison par un commando dirigé par son fils, Claude Pivi vient de recevoir un coup de pression. Sa tête est mise à prix contre une récompense de 500 millions de francs guinéens, soit un peu plus de 35 millions francs CFA.
Le Ministre de la Justice qui n’était pas au pays au moment des faits veut prendre le taureau par les cornes. Selon lui, il est important que Claude Pivi soit retrouvé et ramené en cellule pour la poursuite du procès des évènements du « 28 septembre 2009 » et pour la sécurité des victimes.
Le ministère a promis de débloquer la bagatelle somme de 500 millions de francs guinéens à « toute personne qui aura aidé ou facilité l’arrestation de Claude Pivi, en donnant des indications précises aux autorités judiciaires sur sa position exacte ».
Par ailleurs, le Ministre de la Justice a rappelé à l’attention des populations que « toute autorité constituée, tout fonctionnaire ou officier public qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquerra la connaissance d’un crime ou d’un délit, toute personne qui aura été témoin d’un attentat soit contre la sureté publique, soit contre la vie ou la propriété d’un individu, devra en donner immédiatement avis au Procureur de la République dans le ressort duquel ce crime ou ce délit aura été commis ou dans lequel le prévenu pourrait être trouvé ».
Dadis Camara, Blaise Gomou et Moussa Thiegboro de retour en cellule
Contrairement à Claude Pivi, ses co-accusés qui étaient également sortis frauduleusement de la prison, sont déjà retournés en cellule. Il s’agit de Dadis Camara, Blaise Gomou et Moussa Thiegboro Camara. Claude Pivi est donc le seul détenu en cavale actuellement.
A noter que les intéressés sont en détention provisoire à cause du massacre survenu le 28 septembre 2009 lors d’une manifestation de l’opposition. Le bilan est dramatique et fait froid dans le dos. On parle de plus de 150 morts, plusieurs personnes disparues et des ça de viol.