Au Ghana, un ultimatum est donné aux ressortissants étrangers pour se retirer du marché de l’or. Les licences d’exploitation délivrées à ces derniers sont désormais invalides et ils ne pourront plus exercer au-delà du 30 avril 2025.
Le Ghana ferme son marché de l’or aux étrangers
C’est désormais fini. Les étrangers n’ont plus droit de cité sur le marché local du commerce de l’or au Ghana. La société nationale GoldBod prend le contrôle total du marché et dicte les nouvelles règles à suivre.
Dans un communiqué en date du 14 avril 2025, les autorités ont fait savoir que toutes les licences précédemment délivrées par la Precious Minerals Marketing Company (PMMC) et le ministre chargé des Mines, à l’exception de celles détenues par les grandes sociétés minières, sont désormais nulles et non avenues.
« Tous les étrangers sont par la présente informés de quitter le marché local du commerce de l’or au plus tard le 30 avril 2025 », lit-on dans le communiqué.
Cette mesure, jugée radicale par certains acteurs du milieu, reste tout de même conforme à la nouvelle loi sur le Ghana Gold Board (loi 1140) adoptée le 29 mars dernier.
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Il faut préciser que la mesure n’exclut pas définitivement les étrangers du secteur. Ils peuvent continuer à s’approvisionner en or directement auprès de GoldBod, à condition d’obtenir une autorisation en bonne et due forme.
Le Ghana engage des réformes profondes dans le secteur de l’or pour en tirer le meilleur profit possible au bénéfice du budget national. Déjà en 2024, le pays a engrangé 11,64 milliards de dollars grâce aux exportations d’or. Un résultat qui confirme son statut de premier producteur d’or en Afrique de l’Ouest.