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Soudan et Émirats arabes unis (UAE) traversent une phase délicate de leur relation. Sur fond de rivalités et d’intérêts divergents, un climat de méfiance s’installe. Cela mets en péril les équilibres diplomatiques établis.
Soudan – Emirats Arabes Unis : contexte de rupture
Le Soudan a officiellement rompu ses relations diplomatiques avec les Émirats Arabes Unis ce mardi 06 mai 2025. Le gouvernement en place accuse les Émirats arabes unis de soutenir les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire qui lutte contre l’armée nationale depuis avril 2023.
Plus loin, les Émirats arabes unis sont accusés d’avoir soutenu les FSR en leur fournissant des armes via des pays voisins comme le Tchad, l’Ouganda et la Centrafrique. Cette aide est considérée comme une violation de la souveraineté soudanaise. En outre, les récentes attaques des FSR contre des infrastructures à Port-Soudan ont perturbé les opérations humanitaires. Cela a contribué à aggraver la crise humanitaire dans le pays.
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Ainsi, face à ces accusations, les Émirats ont nié tout soutien au FSR en affirmant que leur priorité est de réduire le conflit et d’apporter de l’aide humanitaire. Ils ont également condamné l’attaque contre leur ambassade à Khartoum, attribuée à l’armée soudanaise. Les Émirats ont qualifié cette attaque de « violation flagrante » du droit diplomatique.
Conséquences diplomatiques et économiques
En plus de la rupture diplomatique, le gouvernement de Abdel Fattah al-Burhan a annulé deux accords économiques signés avec les Émirats arabes unis. Un projet de port de 6 milliards de dollars sur la mer Rouge en fait partie. Cette mesure suit la rupture diplomatique entre les deux pays. Elle reflète la volonté des autorités à limiter l’influence étrangère et de renforcer sa souveraineté nationale.
Cette rupture aggrave considérablement le conflit au pays de Abdel Fattah al-Burhan avec des répercussions majeures pour la région. Elle contribue également à l’aggravation de la crise humanitaire dans le pays.