Poursuivi pour entres autres délits d’ »apologie et financement du terrorisme« , Imam Alioune Ndao a affirmé jeudi devant le juge que l’ »on ne peut implanter la charia (Loi islamique) au Sénégal sans la volonté du peuple », lors de son audition au tribunal de Dakar.
Terrorisme, l’imam Alioune Ndao devant les juges.
Devant le prétoire pour la première fois, Imam Alioune Ndao a affirmé que l’ »on ne peut implanter la charia au Sénégal sans la volonté du peuple », ajoutant qu' »il ne peut pas imposer la loi », devant les juges.
Lors de ce face à face, le guide religieux, tout de blanc vêtu a soutenu que l’Etat ne l’aide pas, (mais) c’est lui qui aide le gouvernement après avoir « confectionné » des documents pour « expliquer comment éradiquer la mendicité ».
L’imam Alioune Badara Ndao a été arrêté fin octobre 2015 à Kaolack (Centre) pour une présumée connivence avec des foyers djihadistes.
Le guide religieux est poursuivi avec 31 autres coaccusés pour associations de malfaiteurs en relation avec des organisations terroristes, apologie et financement du terrorisme.
« J’ai réussi le plus difficile en faisant libérer des sénégalais dans ce fief. Si je l’avais fait dans un autre pays, je serais décoré », a-t-il poursuivi devant le juge.
Mercredi l’un des co-accusés de l’imam Alioune Ndao, également poursuivi pour apologie du terrorisme, Matar Diokhane a reconnu avoir rencontré le chef de Boko Haram Aboubacar Shekau pour sauver la vie de certains ressortissants sénégalais se trouvant dans les zones occupées par le chef terroriste.
« Je suis allé rencontrer Aboubacar Shekau pour sauver les sénégalais qui étaient dans son fief. Je les ai trouvés dans un état lamentable », a affirmé Matar Diokané à la barre.
Selon lui, les « autorités qui devaient libérés les sénégalais qui étaient dans le fief de Boko Haram ont échoué ce qui était le plus facile »
« J’ai réussi le plus difficile en faisant libérer des sénégalais dans ce fief. Si je l’avais fait dans un autre pays, je serais décoré », a-t-il poursuivi devant le juge.