L’affaire Jacques Ehouo, maire déclaré élu de la commune du Plateau et dont l’investiture a été reportée sine die pour ses « démêlés » avec la justice ivoirienne aurait pris une nouvelle tournure.
Ceux qui bloquent l’investiture de Jacques Ehouo au Plateau
Elu maire de la commune du Plateau, au scrutin municipal d’octobre 2018, l’investiture de Jacques Ehouo à la tête de la commune du Plateau peine à avoir lieu, du fait de son implication, selon les autorités ivoiriennes, dans une affaire de détournement d’environ 6 milliards de FCFA dans cette commune administrative.
Certaines informations indiquent que le député du centre des affaires d’Abidjan ferait l’objet d’une grosse pression venant des personnalités de premier plan du pouvoir d’Abidjan.
Le président Ouattara, précise notre source, aurait demandé au candidat déclaré élu de la commune du Plateau de rejoindre la famille du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), une formation politique dont il assure la présidence, avant une éventuelle investiture.
« Jacques Ehouo avait auparavant passé un message à Rokeyatou Ouattara, l’une des sœurs cadettes d’Alassane Ouattara, pour qu’elle convainque, son frère. Le chef de l’Etat a posé une condition : son ralliement au RHDP », a révélé notre source.
Notre informateur fait également cas d’un lobbying mené par certaines chancelleries auprès des autorités ivoiriennes, qui sembleraient y apporter une fin de non-recevoir.
Parmi ces personnalités, le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, qui a reçu l’honorable Jacques Ehouo, le 17 février dernier, lui aurait tout simplement demandé de se retirer au profit, d’un autre membre du Conseil municipal.
La commune du Plateau demeure pour l’instant, sous délégation spéciale, depuis le 1er janvier 2019, sur instruction du ministre ivoirien de l’Intérieur. Cette décision du ministre Sidiki Diakité suscite, depuis sa mise en exécution, de nombreuses critiques dans le camp du candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).