Omar el-Béchir, ancien président de la République du Soudan, ne sera pas extradé à la Cour pénale internationale (CPI). L’information a été livrée par les autorités soudanaises le vendredi 22 novembre 2019. Le général Abdel Fattah al-Burhan a mis fin aux rumeurs d’extradition de l’ex-dirigeant soudanais.
Soudan, Omar el-Béchir échappe à la CPI
Il ne sera pas question pour les autorités du Soudan d’extrader Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale. Le général Abdel Fattah al-Burhan n’a pas répondu favorablement aux nombreuses demandes d’extradition de l’ancien président. Il faut noter qu’ Omar el-Béchir, alors à la tête du Soudan, avait la CPI sur le dos. La juridiction internationale avait lancé deux mandats d’arrêt contre lui pour des crimes commis au Darfour. Le premier mandat pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité a été lancé le 4 mars 2009 quand le second a été émis en juillet 2010 pour génocide. Le président déchu du Soudan n’hésitait pas à défier la Cour pénale internationale en effectuant des visites officielles dans des pays africains dont le Tchad, le Malawi, le Kenya, le Djibouti, la République démocratique du Congo (RDC), l’Ouganda, le Nigeria et l’Afrique du Sud, sans craindre d’être extradé.
À la chute d’ Omar el-Béchir, le 11 avril 2019, des voix se sont élevées pour suggérer son extradition à la Cour pénale internationale. Mais il faut souligner que le Soudan n’est pas signataire des accords de Rome. En définitive, el-Béchir sera jugé à Khartoum, comme l’a fait savoir le général Abdel Fattah al-Burhan le vendredi 22 novembre 2019.
Omar el-Béchir a dirigé le Soudan d’une main de fer pendant près de trente ans. Celui qui avait accédé au pouvoir le 30 juin 1989 a été confronté à une révolution populaire. Pendant trois mois et six jours, les Soudanais avaient défié son régime jusqu’à son déclin le 11 avril 2019.