Henri Konan Bédié, président du Conseil national de transition (CNT), a échappé à une arrestation le mardi 3 novembre 2020. Plusieurs policiers se sont rendus au domicile de l’ancien chef d’Etat, mais sont repartis sans lui. Après cet épisode, le patron du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) a brisé le silence.
Henri Konan Bédié appelle à faire barrage à Alassane Ouattara
La journée du mardi 3 novembre 2020 a été très chaude. À peine désigné président du Conseil national de transition (CNT), Henri Konan Bédié était sur le point d’être arrêté à son domicile.
Des policiers avaient pris position à la résidence de l’ancien chef d’Etat ivoirien en présence de journalistes et de partisans. Selon des informations, le « sphinx de Daoukro » a catégoriquement refusé de suivre les éléments de la CRS 1 et du GMI venus procéder à son arrestation.
« Les policiers de la CRS-1 et du GMI ont signifié au président Bédié sa mise en état d’arrestation et lui ont ordonné de les suivre. Bédié a refusé, préférant mourir sur place. Après des coups de fil, les policiers ont emmené toutes les personnes présentes chez Bédié, sauf lui », a écrit un proche de Guillaume Soro sur Twitter.
On a appris par ailleurs que des proches d’ Henri Konan Bédié ont été mis aux arrêts avant d’être libérés dans les heures qui ont suivi. Au lendemain de son arrestation manqué, le tout nouveau dirigeant du Conseil national de transition a lancé un appel à la mobilisation.
« Restons mobilisés pour l’amour de la Côte d’Ivoire réconciliée, pour le retour de la paix et contre ce régime autocratique qui a bafoué la Constitution », a écrit l’homme de 86 ans sur sa page Facebook.
Il faut rappeler que l’opposition ivoirienne qui rejette les résultats de la présidentielle du 31 octobre ne reconnait plus Alassane Ouattara comme le président de la République.
Elle a donc mis en place le Conseil national de transition, dont la mission est de mettre en place un gouvernement de transition, de préparer l’organisation d’élections crédibles, transparentes et inclusives; et de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive dans le pays.