« Change ment climatique – Adaptation au changement climatique : quels business model attractifs », tel est le thème d’un panel qui s’est tenu le lundi 13 juin 2022, au Sofitel hôtel Ivoire d’Abidjan.
L’Afrique doit mobiliser 25 milliards de dollars pour s’adapter au changement climatique
Cette activité qui se déroulait en marge de l’Africa Ceo forum, avait pour but de faire l’état des lieux en matière de financement en vue de l’atténuation, et surtout de l’adaptation aux changements climatiques en Afrique. Les panelistes ont admis que la grosse partie de l’ensemble des financements mobilisés, est orientée vers des politiques d’atténuation tandis que celles de l’adaptation semblent peu susciter l’intérêt, notamment pour le secteur privé. Ainsi, espèrent-ils mobiliser au moins 25 milliards de dollars pour l’adaptation.
« Sur les 19 milliards de dollars de financement climatique captés par l’Afrique subsaharienne en 2020, 62 % se sont dirigés vers l’atténuation contre seulement 38 % vers l’adaptation. Les investisseurs ont tendance à s’en détourner, car ceux – ci ne génèrent généralement aucun revenu et leur rendement est faible voire inexistant. Un constat particulièrement vrai pour les solutions fondées sur la nature (mangroves, forêts … ) , mais moins pour l’agriculture pour laquelle les produits et services d’adaptation ( semences résistantes , etc. ) sont plus aisés à rendre commerciale ment viables », ont relevé les animateurs du panel.
Cette rencontre visait également à trouver les voies et moyens pour surmonter les freins à la rentabilité secteur par secteur et aussi à définir le rôle pour le secteur privé dans le financement de l’adaptation.
« On subit les défis, mais des dispositions ne sont pas prises pour que les données soient disponibles. Or l’argent ne peut pas être décaissé tant qu’on n’a pas les données pour soutenir l’argumentation. Et la deuxième chose, c’est comment est – ce qu’on parvient à rattraper les 25 milliards d’écart qui restent à mobiliser en faveur de l’Afrique. L’Afrique doit poser des actes concrets à partir de la mise à dis position des données », a déclaré Patrick Verkooijen , Ceo de Global centre on adaptation .
A la question de savoir quellles sont les opportunités commerciales en matière d’adaptation qui peuvent apporter une valeur ajoutée tout en renforçant la résilience climatique des communautés et des économies en Afrique, le CEO du Global Center on Adaptation à mention d’un » énorme potentiel de nouvelles opportunités commerciales dans l’adaptation comme les applications de l’intelligence artificiel, les nouvelles conceptions d’infrastructures, le développement de systèmes d’alerte précoce »
Notons que cette rencontre a été marquée par la présence d’un parterre de personnalités dont Franziska Hollmann , directeur industries & services Afrique & Emeca Deg , Sidi Ould Tah , directeur général Badea , Patrice Lefu , associé Patner EY , Serge Ekué , président de la Boad , Sergio Pimenta , vice-président régional pour IFC , Samaila Zubairu , président et PDG Africa finance corporation.