Le Ministre Mamadou Toure lors de son passage sur la chaine de Télévision Life TV, dans l’émission face a la CI, a révélé que le propriétaire des salons de coiffure Klass C a bénéficié d’un financement de 700 M de l’ Agence Emploi-jeunes, pour le financement de 100 salons sur le territoire ivoirien avec pour impact la création de 500 emplois. Plusieurs années après, le promoteur de ce projet refuserait de rembourser ce prêt. Avant d’en arriver à ce financement qui a laissé en émoi toute la Cote d’Ivoire, il est impérieux de sommairement planter le décor.
Affaire Mamadou Touré et Klass C, financement de 700 millions de FCFA par l’Agence Emploi-jeunes: Parlons-en
L’expérience entrepreneuriale en Côte d’Ivoire est un chemin long, tortueux et semé d’embuches. La problématique la plus saillante est celle de la quête de financement. Le mot financement revêt un caractère abstrait pour la jeunesse tant il est difficile d’en bénéficier. La raison est bien simple. L’écosystème des affaires en général et bancaire en particulier n’est pas hostile au financement des activités des jeunes. Cependant, le problème véritable est endogène à la quasi-totalité des institutions financières ou qui ont la faculté de financer.
D’un côté, nous avons les banques qui face à leurs nombreuses obligations légales, notamment de ratio de solvabilité, octroient les financements les moins risqués tout en s’assurant de garantir leurs créances avec des suretés personnelles ou réelles exorbitantes. D’un autre côté, nous avons les institutions de micro/méso-finances et assimilées qui quand bien même s’exposent à de plus grands risques et exigent des garanties moins contraignantes, pratiquent des taux d’intérêts exorbitants sur des échéances de prêts plus courtes.
Enfin, le Gouvernement ivoirien a de son côté créé le 08 avril 2015, par ordonnance n° 2015-228 du 08 avril 2015, l’Agence Nationale pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes, dénommée « AGENCE EMPLOI JEUNES ». Il faut noter que les Présidents de l’Association professionnelle des Banques et établissements financiers et de l’Association des institutions de microfinance font partie intégrante du Conseil d’Orientation de l’Agence Emploi Jeunes, au titre des membres du secteur privé, conformément au Décret portant organisation et fonctionnement n°2015-451 du 24 juin 2015.
De nombreuses interrogations sur le fonctionnement de cette agence…
Cet organe est l’organe principal supplantant tous les autres. Ainsi, l’AEJ, cette entité publique sous l’autorité et la tutelle du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’ Emploi-jeunes et du Service Civique se propose entre autres de « favoriser l’accès au crédit des jeunes porteurs de projets » et résoudre « les difficultés d’accès des jeunes au crédit bancaire » par « la présentation de garantie solide dans la mise en œuvre de leur projet de création d’entreprise ». (Source : présentation-mission – Agence Emploi Jeune (agenceemploijeunes.ci).
La théorie caresse et ravit l’esprit tandis que les faits, corroborés par la sortie de Monsieur Mamadou Touré, soulèvent de nombreuses interrogations sur le fonctionnement de cette agence et le respect des principes élémentaires de financement. En effet, le socle de tout financement est l’analyse technique, financière et des risques de l’objet du financement, la prise éventuelle de garantie et la mise en place de mécanismes de recouvrement en cas d’insolvabilité de l’emprunteur. Par conséquent, comment l’AEJ, institution dont l’organe suprême et délibérant comprend des Présidents d’associations professionnelles de banques et microfinances peut-elle octroyer un financement aussi important sans détenir des moyens efficaces de recouvrement en cas de défaillance du débiteur ?
Cela semble totalement incongrue et doit à juste titre choquer la conscience collective. Que ce financement ait été réalisé par l’argent public ou par le biais de partenaires ou établissements financiers privés, les questions de transparence sur les critères de sélection, d’équité, de suivi et d’encadrement des bénéficiaires, de sécurisation des opérations de financements et de recouvrement de créances n’en demeurent pas moins vivaces. Les informations disponibles sur le site internet officiel de l’AEJ sont lacunaires et insuffisantes à ces égards.
Les ivoiriens ont le droit de savoir
Les ivoiriens ont pourtant le droit de savoir. Si tant est que dans le principe, l’existence d’une telle structure devrait s’avérer être un outil puissant pour le développement de l’entreprenariat des jeunes, l’Etat gagnerait en crédibilité à mettre en place des procédures transparentes et équitables. De cette façon, les jeunes se reconnaitraient davantage à travers le miroir de l’AEJ. En ce qui concerne les financements ratés, comme celui dont il est question, des audits dans les entreprises concernées permettraient de déceler les causes et raisons profondes des échecs et d’y remédier pour les futurs financements.
Cette supervision permettrait éventuellement d’expliquer à l’opinion nationale comment 700 millions de nos francs ont été affectés à l’initiative d’un seul projet, pendant que de nombreux autres nécessitant probablement moins de moyens sont encore en attente. Les ivoiriens ont le droit de savoir. Peut-être, pourrons nous autant que nous sommes, modeler des projets susceptibles d’obtenir des financements à 700 millions par l’Etat. Par ailleurs, des enquêtes, sondages et investigations auprès de la cible que sont les jeunes en vue de récolter leurs avis et commentaires sur la pertinence et la qualité des services fournis par l’AEJ permettraient d’en améliorer les services.
Mieux encore, au niveau du contrôle interne ou externe, des audits doivent régulièrement être diligentés au sein même de l’agence pour appréhender les cas de fraudes, corruptions, collusions, malversations, détournements mais aussi et surtout d’injustice sociale au financement. Parce qu’en fin de compte, moins il y aura de clarté dans le fonctionnement de l’AEJ, moins elle sera taillée pour atteindre les objectifs non moins importants qui ont suscité sa création. En conclusion, il faut absolument que l’AEJ s’efforce d’apaiser les doutes engendrés par cette affaire, par la création d’un climat de confiance et d’une politique de transparence avec et pour la jeunesse de Côte d’Ivoire.
Christ LEVRY
Secrétaire National du FPI en charge de la gouvernance des entreprises et institutions publiques, et de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Tout savoir sur la procedure de recherche d’emploi ou de stage en côte d’ivoire CI
Comment aider un jeune à trouver un emploi sur le territoire national de la CI?
Le Gouvernement ivoirien a créé le 08 avril 2015, par ordonnance n° 2015-228 du 08 avril 2015, l’Agence Nationale pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes, dénommée « AGENCE EMPLOI JEUNES ».
La création de cette nouvelle Agence répond à la nécessité d’apporter un coup d’accélérateur aux initiatives gouvernementales en faveur de l’emploi des jeunes.
Guichet unique pour l’emploi des jeunes en Côte d’Ivoire, l’Agence Emploi Jeunes permettra de développer des approches ciblées dédiées aux différents types de publics à partir d’une offre diversifiée de services, de garantir une plus grande synergie ainsi qu’une forte interactivité entre les différents programmes et initiatives en direction des Jeunes.
Où retrouver le siège d’accueil de l’Agence Emploi Jeune à Abidjan,Abengourou,Daloa,Daoukro?
Les demandeurs d’emploi sont invités à visiter le site officiel de l’AEJ pour toute information concernant la localité des sièges , les inscriptions et les offres d’emploi et de stage disponibles https://www.agenceemploijeunes.ci/site/faq.
Comment fonctionne l’agence emploi jeune ?
L’Agence Emploi Jeunes vous propose d’effectuer une recherche par mots-clés, secteur d’activité, et lieu de travail à partir de la page d’accueil. Si vous souhaitez affiner votre recherche vous pouvez cliquer sur le bouton « Voir plus d’offres » qui se trouve à droite dans le bloc des offres d’emploi.
Comment postuler à l’agence emploi jeune ?
- Se connecter à son tableau de bord ou profil
- Cliquer sur l’offre pour voir les détails
- Cliquer sur « Postuler à cette offre »
- Un message de confirmation vous informe que votre candidature a été prise en compte
- Un mail de confirmation vous est envoyé pour confirmer votre candidature
Comment récupérer son compte emploi jeune ?
- Cliquer sur le bouton « Espace Jeunes », situé à gauche sur la page d’accueil
- Cliquer sur le bouton « Mot de passe oublié? ».
- Renseigner les informations demandées.
- Un lien de réinitialisation de mot de passe vous sera alors instantanément envoyé.
Quel est le site de l’AEJ?
Comment obtenir un prêt à l’AEJ ?
Le Projet d’Appui au Traitement du Chômage (PATEC) a pour objet de former, financer (installer) et accompagner les promoteurs détenteurs de projets viables dans la mise en œuvre de leurs activités.
Critères d’éligibilité au financement du PATEC
- Être ivoirien, âgé entre 18 et 55 ans,
- Être chômeurs inscrit à l’AGEPE ou nouvellement enregistrés dans le fichier de l’AGENCE EMPLOI JEUNES,
- Être porteur d’un projet à forte teneur en emploi,
- Avoir une connaissance théorique ou pratique dans le secteur d’activité envisagé ; à défaut, se faire assister par un technicien ou une structure d’encadrement,
- Résider dans la zone où doit se dérouler l’activité,
- Être sans emploi et disponible,
Le prêt vise à lutter contre le chômage.
La promotion de l’emploi par la formation en CI
L’Agence Emploi Jeune met à la disposition des jeunes ,des formations qualifiantes avec des certifications à l’appui dans le but de lutter contre le chômage.
Quel est le rôle de l’agence emploi jeune ?
Mettre en œuvre des programmes spéciaux destinés à la réinsertion professionnelle et à l’emploi des jeunes ; Favoriser l’accès au crédit des jeunes porteurs de projets; Promouvoir le dialogue avec les partenaires en faveur des populations cibles.