Dans un article paru le mercredi 21 juin 2023, Africa Intelligence révèle que Cargill doit plus de 100 milliards de francs CFA au fisc ivoirien. L’exportateur de fèves de cacao dénonce plutôt une « campagne de dénigrement ».
Cargill épinglé par le fisc ivoirien ?
Africa Intelligence fait savoir que le fisc ivoirien réclame plus de 100 milliards de francs CFA à Cargill West Africa. Le média poursuit en écrivant que cette situation est mal perçue par Lionel Soulard, premier responsable de Cargill en Afrique de l’Ouest, pas du tout content des dirigeants locaux.
Par ailleurs, nous apprenons que le fisc et la douane ivoiriens reprochent à l’entreprise américaine d’avoir enfreint la réglementation des relations financières extérieures. Africa Intelligence mentionne que l’entreprise a violé la législation ivoirienne qui interdit d’exporter du cacao sans rapatriement des recettes.
« Pour parvenir à cette conclusion, les enquêteurs ont examiné les bordereaux de suivi de cargaisons, les factures commerciales et de fret, ainsi que des déclarations douanières de Cargill. Le dossier est traité par le Premier ministre Patrick Achi, qui connaît depuis longtemps Lionel Soulard », peut-on lire dans le journal.
Cargill n’a pas mis de temps pour répondre à Africa Intelligence. Le géant américain a déclaré dans un communiqué de presse être victime d’une « campagne de dénigrement ». Il soutient que les allégations de fraude fiscale à son endroit sont « entièrement fausses et sans fondement ».
« En tant qu’entreprise internationale, nous menons nos activités avec un haut niveau d’intégrité, de responsabilité vis-à-vis de la loi dans le monde entier. Nous maintenons les plus hauts niveaux de conformité en matière de déclaration fiscale là où nous opérons, et Cargill respecte à la fois l’esprit et la lettre de la législation fiscale dans chaque juridiction où nous exerçons nos activités. Cargill est l’un des plus grands investisseurs américains en Côte d’Ivoire et travaille sur l’approvisionnement, l’exportation et la transformation des fèves de cacao, ainsi que sur le commerce du coton, depuis 1997 », s’est défendu l’entreprise.
Par ailleurs, l’exportateur de cacao se réserve le droit de poursuivre en diffamation tous médias se faisant le relais de fausses informations à son encontre.