Un nouveau bras de fer entre le pouvoir et l’opposition. Avec cette nouvelle crise politique, les électeurs risquent d’aller prochainement aux urnes sans l’opposition en Centrafrique. Dans un réquisitoire présenté lors d’un point de presse ce 13 juin 2024 à Bangui, les partis politiques membres du BRDC, conditionnent leurs participations aux prochaines élections locales, au retrait de la nouvelle constitution Centrafricaine du 3 octobre 2023.
Dans ce réquisitoire présenté à la presse, les partis politiques de l’opposition continuent d’extérioriser, leur attachement à l’ancienne constitution Centrafricaine. Ils ont donc exprimé dans ce document, leur détermination « pour continuer et intensifier la lutte politique pacifique et démocratique ». L’objectif recherché par le BRDC, c’est « la défense de la constitution du 30 juin 2016 », a indiqué l’opposition.
L’opposition démocratique, qualifie la nouvelle constitution du 3 octobre 2023, « d’illégale ». Et pour cause, cette constitution enlève à tous les Centrafricains ayant la double nationalité, le droit de se présenter comme des candidats à une quelconque élection en Centrafrique. Et selon l’opposant Martin Ziguélé, le BRDC « refuse de travailler sur la base d’une constitution orientée contre une catégorie des Centrafricains »
L’autre point de divergence concerne, la crédibilité de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) en Centrafrique. L’opposition démocratique, continue de réclamer les procès-verbaux des élections de 2020 et 2021 en Centrafrique. Selon toujours Martin Ziguélé, lors de ces élections, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) a démontré, qu’elle n’a été « ni impartiale, ni fiable, ni professionnelle dans son travail effectif » en Centrafrique.
L’un des principaux griefs touche aussi, la composition de la Cour Constitutionnelle en Centrafrique. Pour Martin Ziguélé, tous ses membres sont désignés par le parti du Président Faustin-Archange Touadéra. Par conséquent, cette cour « n’est pas objective pour disposer de contentieux électoral », a-t-il expliqué. L’opposition démocratique, appelle à des discussions préalables sur ces questions, avant la tenue des prochaines élections locales en Centrafrique. En parallèle, « nous voulons qu’on nous démontre, que ce que nous disons est faux », a expliqué Martin Ziguélé.
Depuis le point de presse du 13 juin 2024, le gouvernement Centrafricain n’a pas encore réagi. Il faut savoir, que le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), est un regroupement de plusieurs partis politiques de l’opposition et de quelques membres de la Société Civile. Les principaux partis politiques membres de BRDC sont, le MLPC de Martin Ziguélé, l’URCA de Anicet-Georges Dologuélé, la CRPS de Nicolas Tiangaye et le PATRIE de Crépin Mboli-Goumba.