Face à une dette en pleine restructuration, le Ghana prend des mesures significatives. Le pays investit dans la formation de ses comptables et gestionnaires financiers. L’objectif principal est d’améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des fonds publics.
Renforcement des compétences financières
Le gouvernement ghanéen a annoncé un investissement d’environ 48 millions de GHC, soit 3,3 millions de dollars. Cette somme est dédiée à la formation et à la certification de plus de 3 200 professionnels. Ces comptables et gestionnaires des finances publiques seront formés aux normes internationales d’ici 2025. L’annonce a été faite par le vice-ministre des Finances, Thomas Ampem Nyarko, lors d’une conférence.
Cette initiative s’inscrit dans le programme de numérisation et de responsabilité fiscale du président John Mahama. Ce programme vise à consolider les systèmes financiers publics du pays. Il cherche aussi à investir dans une main-d’œuvre compétente et éthique pour l’avenir. Selon M. Nyarko, cet investissement est crucial pour une meilleure gestion. Il permettra de réduire les coûts et de rétablir la confiance du public dans les institutions.
Parmi les innovations notables, on trouve un tableau de bord numérique du Trésor. Cet outil permettra un suivi en temps réel des décaissements de fonds. Il offrira aussi une visibilité sur l’avancement des différents projets en cours. Un projet pilote de ce tableau de bord débutera cette année dans cinq ministères clés.
En parallèle, le ministère des Finances déploie un nouveau système de déclaration électronique des actifs et passifs. Ce système vise à accroître la transparence et la responsabilité des fonctionnaires. Cette initiative est menée en collaboration avec la Commission des droits de l’homme et de la justice administrative (CHRAJ) et le service d’audit.
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Initiatives et contexte économique
Le Ghana, engagé dans des réformes économiques importantes, met en œuvre plusieurs initiatives. Ces actions visent à renforcer les compétences des agents de l’État. L’accent est mis sur la gestion des finances publiques et la lutte contre la corruption. Depuis 2020, le pays bénéficie de l’assistance technique de la Banque africaine de développement (BAD). Ce soutien vise à renforcer les capacités des départements clés du ministère des Finances jusqu’en 2026. L’objectif est d’améliorer significativement la gestion du Trésor public.
Dans le cadre de son programme avec le Fonds monétaire international (FMI), le Ghana doit entreprendre diverses réformes. Parmi celles-ci figurent des audits rigoureux des comptes publics. L’amélioration de la transparence fiscale est également une priorité essentielle. Les autorités ghanéennes espèrent que cette main-d’œuvre qualifiée jouera un rôle crucial dans la réussite de ces réformes.
Il est important de rappeler que le Ghana occupe la 80ᵉ place sur 180 pays. Ce classement provient de l’Indice de perception de la corruption 2024 publié par Transparency International. Cet investissement dans la formation est donc une étape importante pour améliorer cette perception et renforcer la bonne gouvernance.