Après une suspension qui n’aurait duré que trois mois en 2024, la chaîne de télévision française TV5 Monde est à nouveau suspendue par la Haute autorité de la communication du Mali (HAC). L’autorité de régulation des médias dans le pays a décidé dans un communiqué publié courant le 9 mai de retirer les programmes de diffusion de la chaîne de télévision française des bouquets des distributeurs autorisés au Mali, et ce, jusqu’à nouvel ordre ».
Les programmes de diffusions de TV5 Monde au Mali coupés par la HAC jusqu’à nouvel ordre
La chaîne de télévision française TV5 Monde est une nouvelle fois sommée d’arrêter la diffusion de ses programmes sur toute l’étendue du territoire malien. En effet, la Haute autorité de la communication du Mali (HAC) reproche au média « un manquement au devoir d’impartialité » relatif à la manifestation des partis politiques du samedi 3 mai 2025 dans son édition du journal Afrique de 20 h 30.
À en croire l’autorité de régulation des médias au mali, « seuls les propos des responsables des partis politiques opposés à l’abrogation de la charte des partis politiques ont été diffusés, tout en ignorant la version du gestionnaire du Palais de la Culture et celle du Chef des Forces de l’ordre présentes sur les lieux de la manifestation ».
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Étant donné que TV5 Monde a déjà été suspendu une première fois pour une durée de trois mois, la HAC a décidé cette fois-ci de retirer ses services des bouquets de tous les distributeurs de programmes audiovisuels autorisés au Mali, jusqu’à nouvel ordre.
Pour rappel, depuis la prise du pouvoir par la junte militaire au Mali, plusieurs médias occidentaux, notamment français, ont été suspendus pour diverses raisons. RFI et France 24 avaient été définitivement retirées des chaînes diffusant au Mali pour avoir accusé les Forces armées maliennes (FAMa) d’exactions sommaires des civils depuis 2022.
France 2 et LCI ont également écopé d’une sanction par la Haute autorité de la communication du Mali (HAC). Si les deux médias français ont été suspendus en 2024, il est reproché au premier, dont la sanction était sortie en février, des faits de manquements graves à l’éthique et à la déontologie journalistique ainsi qu’une apologie du terrorisme. Au second, les raisons de sa suspension pour deux mois portaient sur des fausses accusations d’un consultant de la chaine de télévision sur les FAMa.
