L’honorable Yasmina Ouégnin, députée de la commune de Cocody, a interpellé la classe politique ivoirienne sur le climat délétère qui prévaut en Côte d’Ivoire après les récents affrontements intercommunautaires survenus dans plusieurs localités de l’intérieur du pays.
Yasmina Ouégnin invite les politiques à prêcher par l’exemple
Lors d’une conférence de presse initiée par les députés membres de l’opposition ivoirienne, ce mardi 21 mai, au siège du PDCI-RDA, l’honorable Yasmina Ouégnin a invité les acteurs politiques à faire preuve de responsabilités pour la préservation d’un climat social apaisé en Côte d’Ivoire. « La classe politique ivoirienne doit être la première à donner l’exemple. S’il y a violence verbale entre politiciens, ne nous attendons pas à ce que le citoyen lambda ne soit pas violent », a indiqué la députée de Cocody.
Elle était en compagnie des députés membres des groupes parlementaires Vox Populi, PDCI-RDA et Rassemblement. A cette tribune, ces parlementaires de l’opposition ont partagé leurs craintes sur la recrudescence des différends intercommunautaires, à quelques 16 mois de l’élections présidentielle de 2020.
« Une simple altercation entre deux accidentés embrase toute une ville. Cela suppose que le malaise est réellement profond », a fait remarquer l’honorable Ouegnin sur les heurts survenus la semaine dernière à Béoumi, faisant 10 morts, 108 blessés et plus de 300 déplacés internes. Pour, elle il est clair qu’une enquête parlementaire s’impose afin de situer les responsabilités, concernant ces affrontements. « Nous ne voulons pas que les populations pensent que les groupes parlementaires de l’opposition pensent que nous sommes dans une situation d’indifférence totale », a t-elle fait savoir.
Expliquant que les textes régissant le fonctionnement de l’Assemblée nationale indique que pour qu’il y ait enquête parlementaire, il faudrait au préable qu’il y ait une question morale. Une tâche qui s’avère difficile, puisqu’ à en croire les députés de l’opposition, le Parlement est inféodée à l’Exécutif. « Le calendrier adopté en plénière, lundi n’a programmé aucune question orale, pis, toutes celles qui avaient été programmées par l’ancienne équipe ont été supprimées », ont fait savoir les députés.