Après avoir passé les deux dernières années en prison, le jeune brouteur ivoirien, Commissaire 5500 est enfin libre.
Commissaire 5500 enfin libre
Très connu dans le milieu du showbiz ivoirien, pour être le parrain de plusieurs artistes et événements, Commissaire 5500 fait partie de la sphère de ces jeunes ivoiriens communément appelés »brouteurs ». Doués en informatique, ces jeunes usent de malices pour soutirer de l’argent aux occidentaux. Le jeune boucantier a été mis aux arrêts pour une affaire d’escroquerie dont le montant est estimé à 180 000 Euros ( plus de 118 millions de Fcfa). Commissaire 5500 aurait été mis dans le pétrin par son frère ainé dénommé Kandé qui serait l’auteur de cette arnaque.
Selon certaines indiscrétions, Kandé aurait utilisé l’un des comptes bancaires de son ainé pour encaisser et soutirer de fortes sommes d’argent à des européens. Les agents de la Plateforme de Lutte contre la Cyber-criminalité, reprochaient à Commissaire 5500 le fait que les factures et autres documents portaient son nom. Ce qui avait suscité son arrestation suivie de son incarcération. Après deux années passées à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan), Commissaire 5500 a été libéré ce vendredi 30 juillet 2021.
A peine sorti de prison, qu’il a posté une vidéo qui est devenue virale sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont exhorté Commissaire 5500 à laisser tomber ses arnaques pour ne pas retourner à la Maca. ‘’La liberté n’a pas de prix. J’espère qu’il a retenu la leçon et il ne va plus retomber dans les histoires d’arnaque. Il ferait mieux de rester dans sa coquille et prendre son argent pour investir dans de bons et honnêtes projets‘’, a commenté un internaute.
Tout savoir sur la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA)
La MACA, prison historique d’Abidjan
Évasion de cinq prisonniers du bâtiment C
Le bâtiment C est un bâtiment très particulier parce que c’est un bâtiment de haute sécurité et tout le monde n’a pas accès au grand dehors, dans la cour de la prison.
Mais Cinq prisonniers du bâtiment C, abritant les grands criminels à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), ont profité de l’absence d’un surveillant à un mirador pour s’évader à l’aide d’une corde, a appris APA, d’une source sécuritaire.
‘’Ils sont cinq prisonniers qui se sont évadés dans l’après-midi vers 16h ce vendredi. Ils sont passés par un mirador. (…) il y a un mirador où le garde assigné était absent’’, a expliqué cette source sécuritaire.
Yacouba Coulibaly dit Yacou le Chinois, un criminel évadé de la MACA qui réapparaît pendant la crise post-électorale de 2011 en tant que membre des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), loyales à Alassane Ouattara.
En mars 2011, au plus fort des violences déclenchées par la crise post-électorale, c’est la totalité des prisonniers de la MACA qui s’est évadée, possiblement avec le soutien actif d’un des deux belligérants1.
Les cellules
Les conditions de détention hors le bâtiment des assimilés sont très difficiles : les détenus sont parqués par dizaines dans des cellules nauséabondes et surchauffées ; ils reçoivent peu de visites et n’ont pas la possibilité de se faire soigner. Dans ce dernier, tous les détenus n’ont pas accès à la cour de la prison.
Où se trouve la MACA ?
La MACA est située dans la capitale économique de Côte d’Ivoire Abidjan précisément dans la commune de Yopougon.
Qu’est-ce qu’une maison d’arrêt et de correction ?
La maison d’arrêt est l’établissement pénitentiaire où sont détenus les mis en examen, prévenus ou accusés dans l’attente de leur jugement lorsqu’ils ont fait l’objet d’un placement en détention provisoire.
Qui est vraiment Yacou le Chinois ?
De son vrai nom Yacouba Coulibaly, Yacou le Chinois reçoit son sobriquet en raison de ses yeux légèrement bridés. Condamné à une première peine de prison en 2010 pour vol aggravé, il s’évade rapidement. L’année suivante, il s’engage au plus fort de la crise post-électorale dans les FRCI, les forces loyales à Alassane Ouattara, l’actuel président. Il reprend alors les braquages et les agressions à Abidjan. Il est à nouveau arrêté en 2011, condamné à vingt ans d’emprisonnement, et retourne à la MACA, désormais rénovée. Affecté au bâtiment C, celui des longues peines, et auréolé d’une solide réputation, il devient le chef du « gouvernement » interne de la prison.