Le coup d’État en Guinée a mis fin à dix ans de règne d’Alpha Condé. Réélu en octobre 2020, l’ancien président guinéen n’a pu achever son 3e mandat. À la chute de l’homme de 83 ans, Roger Banchi, proche de Guillaume Kigbafori Soro, a vivement critiqué les dirigeants africains.
Coup d’État en Guinée : Roger Banchi accuse…
Les Guinéens ont tourné la page Alpha Condé depuis le dimanche 5 septembre 2021. En effet, le coup d’Etat en Guinée perpétré par le colonel Mamady Doumbouya ouvre une nouvelle ère sur le pays de feu Sékou Touré. La chute de l’ex-président n’a pas échappé à Roger Banchi, l’un des fidèles lieutenants de Guillaume Soro. Ce cadre de GPS (Générations et peuples solidaires) a critiqué en sourdine la réaction des organisations sous-régionales face aux fréquents coups d’Etat qui frappent des pays africains.
« Il y a une persistance aveugle, dans le bon principe de condamner d’emblée, les coups d’Etat militaires en Afrique : celle de ne pas marquer par le blâme public, ces chefs d’Etat qui conduisent par tous les moyens de l’obstination, leur pays à cette catastrophe », a dénoncé Roger Banchi.
Il faut savoir que dès la validation du coup de force en Guinée, Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine, et Moussa Faki, président de la commission de l’Union africaine, ont tous deux condamné toute prise de pouvoir par la force, non sans demander la libération d’Alpha Condé. Par ailleurs, les deux hommes ont invité le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à se réunir d’urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et pour prendre les mesures appropriées aux circonstances.
Pour sa part, Nana Akufo Addo, président en exercice de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), n’a pas mis de temps pour échanger sur la question avec certains de ses homologues, notamment avec l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ou encore le Togolais Faure Gnassingbe.