Au Bénin, la justice a mis une grosse machine en branle pour expédier le dossier de Comlan Hugues Sossoukpè. Arrêté en Côte d’Ivoire, il a été très vite extradé et confié à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Après une journée marathon dans les locaux de cette cour spéciale, le journaliste et activiste politique a été placé en détention.
Bénin : arrêté en Côte d’Ivoire, Comlan Hugues Sossoukpè placé en détention
Les choses sont allées très vite dans le dossier Comlan Huges Sossoukpè. L’affaire est visiblement sensible et il ne fallait pas perdre du temps. Conduit à Cotonou dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 juillet 2025, il a été entendu par les éléments de la brigade criminelle, par le procureur spécial de la Criet et par le juge des libertés et de la détention. Ce parcours s’est finalement soldé par son placement en détention provisoire, selon les informations rapportées par des sources proches du dossier. Cette information a été confirmée ce samedi matin par Serge Nonvignon, Responsable relation média de la Présidence de la République du Bénin.
Sur les faits qui lui sont reprochés, par de précisions pour l’instant. Ni la police ni le procureur spécial n’ont encore communiqué sur le dossier. Aucune information officielle n’est donc disponible pour le moment.
Ce qui est certains, le mis en cause était dans le viseur des autorités depuis fort longtemps. Il le savait lui-même et s’était exilé depuis sept ans au Togo. Ces derniers mois, Comlan Hugues Sossoukpè s’est illustré dans une série de publications qui visiblement ne sont pas du goût des autorités.
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Selon nos informations, il y a une série de plaintes qui planaient sur la tête de Sossoukpè. Si aucune communication officielle n’a été faite sur un éventuel mandat d’arrêt, à Cotonou, c’était connu qu’au regard de ses prises de position virulentes et des publications jugées contraire à la loi, il ne pouvait pas se rendre à Cotonou sans crainte des poursuites judiciaires.
Quid des circonstances de son arrestation ?
Sur ce volet, c’est un flou artistique qui alimente les débats à Cotonou. Pour l’instant, difficile de dire, avec exactitude, comment il a été interpellé. Des informations persistantes font état de ce qu’il aurait arrêté alors qu’il participait à une conférence publique à laquelle il a été invité par le ministère de la Transition numérique de Côte d’Ivoire. Ses proches ont d’ailleurs publié sur les réseaux sociaux la lettre d’invitation qui avait été adressée à cet effet.
