Auditionné ce mercredi à la Préfecture de police, Soumaïla Brédoumy n’est pas rentré chez lui. Il est gardé à vue et sera présenté au Procureur de la République pour onze chefs d’accusation.
PDCI-RDA : Soumaïla Brédoumy gardé, 11 chefs d’accusation retenus
Le porte-parole du PDCI-RDA fait face aux agents de la Préfecture de police d’Abidjan. Après une première audition ce mercredi, Soumaïla Brédoumy a été gardé. Il est poursuivi pour onze chefs d’accusation, dont « actes de terrorisme, appel à l’insurrection, à la haine et à la xénophobie, vol, incendie volontaire de biens publics et privés, incitation au meurtre, complot contre l’autorité de l’État, atteinte à la sûreté de l’État, atteinte à l’ordre public, incitation à la révolte populaire, désobéissance à une décision de justice ou administrative, et dénonciation calomnieuse ».
L’avocat du PDCI-RDA qui assure la défense du mis en cause dénonce une violation flagrante de la loi. Selon Me Blessy Jean-Chrysostome, Brédoumy est un député dont le mandat est encore en cours. « Aucune force de police ne peut l’entendre ni le garder à vue si son immunité n’est pas levée, sauf en cas de flagrant délit. Or, dans cette affaire, il n’y a pas de flagrant délit », a-t-il rappelé.
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L’avocat dit avoir plaidé pour la mise sous convocation de son client. Mais les enquêteurs n’ont pas été convaincus par la proposition. In fine, Soumaïla Brédoumy a été placé en garde à vue. La suite de la procédure s’annonce compliquée pour l’opposant qui est rentré en Côte d’Ivoire il y a seulement quelques jours.
Les faits qui lui sont reprochés sont les mêmes portés contre Damana Pickass du PPA-CI. La probabilité d’un mandat de dépôt contre Soumaïla Brédoumy est forte. Son arrestation et les infractions énumérées s’inscrivent dans les actions engagées dans la justice pour punir les auteurs et commanditaires des violences électorales.
