Au Cameroun, les déclarations récentes de Brenda Biya contre son père, Paul Biya ne seraient que la face visible d’un système plus vaste. Une enquête exclusive de Jeune Afrique révèle l’existence d’un dispositif informel de surveillance et de contrôle exercé sur les proches du pouvoir.
Cameroun : le clean Biya au coeur d’une enquête
A en croire les témoignages reçus par l’hebdomadaire panafricain, une cellule de confidentialité dotée d’un budget conséquent , aurait pour mission de “neutraliser” toute voix discordante de l’entourage présidentiel. Les méthodes utilisées varient en fonctions des profils :
- pression affectives pour les membres de la famille;
- menaces économique pour les hommes d’affaires;
- et recours à la justice pour les opposants politiques.
Le cas de Brenda Biya n’est pas isolé. Plusieurs enfants du dignitaires auraient été rappelés à l’ordre pour des publications jugées trop “ déplacées” sur les réseaux sociaux. Interrogée en anonymat, un sociologue camerounais affirme : “ La jeune génération de l’élite camerounaise ne supporte plus l’hypocrisie ambiante”
Jeune Afrique souligne également l’existence d’un “contrat de silence” tacite, proposé aux membres de la famille présidentielle et aux proches collaborateurs. Ces contrats informels prévoraient des avantages financiers en contrepartie d’une stricte discrétion sur les affaires internes. Selon des sources Brenda Biya aurait refusé de s’y conformer , ce qui expliquerait l’avertissement dont elle a été victime.
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Cette enquête montre que le gouvernement a du mal à contrôler une jeune génération. Ces jeunes sont plus connectés, moins obéissants, et prêts à remettre en question les règles de la famille et de la politique.
