Au Cameroun, le régime change de fusil d’épaule face aux appels incendiaires de l’opposant Issa Tchiroma, qui revendique sa victoire à la présidentielle. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 9 novembre dernier, il a donné 48 heures au gouvernement pour libérer ses militants interpellés lors des violences électorales. Un ultimatum que les autorités ne négligent pas.
Cameroun : Tchiroma menace, le régime appelle à la paix
Le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun, Paul Atanga Nji, fervent défenseur du régime et reconnu pour ses attaques frontales contre l’opposition, semble avoir changé de méthode. Le ministre a baissé le ton et refuse de rentrer dans le jeu de provocation de Tchiroma, un terrain qu’il maîtrise pourtant bien.
En tournée dans les régions septentrionales, Paul Atanga Nji évalue la situation sécuritaire et invite les populations à adopter une posture de paix et de cohésion. Il a dénoncé les discours haineux entretenus sur les réseaux sociaux par des « politiciens irresponsables ». Il a affirmé être porteur d’un message de paix de la part du président de la République.
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Dans son discours d’investiture, Paul Biya lui-même a indiqué que « le Cameroun n’a pas besoin d’une crise post-électorale dont les conséquences pourraient être dramatiques », a déclaré Paul Biya jeudi dernier dans son discours d’investiture. Mais pour les partisans de Tchiroma, la paix demande des actes concrets. Ils invitent le régime à libérer les personnes interpellées pour montrer sa bonne foi.

