Au Cameroun l’opposant Maurice Kamto fustige le choix politique du pouvoir en place suite à son exclusion à l’élection présidentielle d’Octobre 2025 par le Conseil constitutionnel. Dans une vidéo rendue publique ce jeudi, il dénonce une campagne de diabolisation de son parti et le silence de la communauté internationale face au « crime » contre le peuple.
Cameroun: Maurice Kamto, privé d’élection présidentielle par la justice, dénonce une décision politique
C’est pour la première fois que Maurice Kamto, qui était le principal opposant au cours des dernières élections présidentielles au Cameroun, prend la parole de façon publique. Il l’a fait après que la haute juridiction du pays a rejeté son appel ce mardi 05 août 2025.
Dans une vidéo publiée le jeudi 07 août, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a déclaré qu’en raison de cette décision, il ne pourra pas se rendre aux prochaines élections présidentielle.
« Ce régime n’a jamais supporté que nous ayons évité le gros piège politique des élections législatives et municipales de 2020 en choisissant le boycott (…) Dès lors, la campagne de diabolisation du MRC et de son président national était lancée et la décision de l’empêcher de prendre part à l’élection de 2025 était prise », martèle l’opposant.
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Notons que pour rappel, il avait appelé les Camerounais à ne pas se rendre aux urnes pour voter au cours des élections électorales. En effet, il pensait que voter ne servait à rien. Car il n’y avait pas de paix dans certaines parties du pays. De même, selon lui, les règles des élections présidentielles n’avaient pas été changées. Sa plus grosse crainte était que les élections conduisent à une grosse fraude, à un vol des résultats et à une nouvelle crise après les élections.
Dans sa vidéo, Maurice Kamto salue les personnes qui l’ont soutenues. En revanche, il accuse le gouvernement, la justice, le Conseil constitutionnel et l’organe chargé des Élections Eleca, d’avoir trahi les camerounais. Il adresse également ce reproche à la communauté internationale. « Cette communauté internationale, si prompte à se montrer aux côtés de la dictature qui écrase le peuple camerounais ne s’est pas sentie concernée par le crime politique du régime RDPC contre notre peuple », clame-t-il.
Enfin, Maurice Kamto s’est engagé à rembourser les dons pour financer sa campagne, qui n’aura pas lieu. « Je suis debout et resterai à vos côtés », conclut-il, sans pour l’heure donner aucune indication sur la suite et le rôle qu’il entend se donner avec ses partisans dans le jeu des alliances et la campagne à venir. Du côté du pouvoir en place, « le droit a été dit », a-t-on simplement réagi, après la décision du Conseil constitutionnel.