En Côte d’Ivoire, les autorités durcissent le ton face à la grève des enseignants. Elles menacent de sanctionner durement tous les enseignants qui continueront à suivre le mouvement de grève lancé par les organisations syndicales.
Côte d’Ivoire : la ministre Anne Ouloto donne un ultimatum aux enseignants grévistes
Pour Anne Ouloto, la ministre de la Fonction publique, tout enseignant qui ne se présentera pas à son poste sera considéré comme démissionnaire. Elle a été ferme et ne semble pas faire de concessions sur le sujet. Cet avertissement a suscité la colère des enseignants, qui y voient une manœuvre d’intimidation alors qu’ils ont prévu d’abandonner les classes ce lundi 7 et demain mardi 8 avril 2025.
Selon le porte-parole de l’intersyndical, la revendication liée au paiement de la prime d’incitation (150 000 à 400 000 francs CFA) ne date pas d’aujourd’hui. Selon ses dires, les enseignants ont décidé de se faire entendre face au silence et à l’inaction des autorités. David Bli Blé fait savoir que c’est depuis octobre qu’ils ont commencé à donner l’alerte, mais en face, on leur a servi que des « brimades, des abus et des violations des libertés« .
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De son côté, le ministère de la Fonction publique recommande aux enseignants d’employer des méthodes pacifiques, notamment le dialogue. Le ministère estime que la grève déclenchée n’a aucune base légale et pourrait susciter des décisions radicales de la part du gouvernement.