Crise éducative au Cameroun : enseignants en grève pour quatre jours

Afficher les titres Masquer les titres

Le secteur de l’éducation au Cameroun traverse une nouvelle période de perturbation. Les enseignants ont entamé ce mardi une grève de quatre jours qui touche l’ensemble du territoire national. Cette action, orchestrée par le Collectif des organisations des enseignants du Cameroun (Corec), vise à obtenir des améliorations significatives de leurs conditions de travail et une réforme profonde du système éducatif camerounais.

Revendications clés des enseignants

Les enseignants camerounais expriment un profond malaise face à leurs conditions de travail actuelles. Ils réclament la convocation urgente d’un forum national dédié à repenser l’école dans son ensemble. Une autre revendication majeure concerne la revalorisation de leur statut spécial, qui selon eux, n’est plus en adéquation avec les réalités du terrain. De plus, les enseignants du secteur privé aspirent à une convention collective spécifique qui encadre leur profession. Ils insistent également sur la nécessité d’un environnement de travail stable et empreint de respect pour la profession enseignante.

Les discussions qui ont suivi le dépôt du préavis de grève à la fin du mois de mars n’ont pas permis de satisfaire les attentes des syndicalistes. Ces derniers estiment que les propositions faites restent insuffisantes face à l’ampleur des problèmes rencontrés. Cette situation de blocage a donc conduit au déclenchement de cette grève de quatre jours, baptisée « école morte » par le Corec. Cette action forte intervient à un moment crucial, à quelques semaines seulement des examens blancs de l’enseignement général, suscitant des inquiétudes quant au déroulement de l’année scolaire.

Lire aussi : Crise pétrolière en vue : le Cameroun produira moins en 2025

Impact et perspectives

Cette grève risque de perturber considérablement le calendrier scolaire, notamment à l’approche des examens blancs. Les élèves pourraient se retrouver pénalisés par ces journées d’arrêt des cours. Les parents d’élèves observent avec attention cette situation, partagés entre la compréhension des revendications des enseignants et la crainte de voir l’éducation de leurs enfants compromise.

Les organisations d’enseignants semblent déterminées à maintenir la pression sur le gouvernement jusqu’à obtenir des engagements concrets. Selon les syndicalistes, la mobilisation restera forte durant ces quatre jours d’arrêt des cours. Ils espèrent que cette action d’envergure sensibilisera les autorités à l’urgence de réformer le système éducatif et d’améliorer les conditions de ceux qui œuvrent au quotidien pour l’instruction de la jeunesse camerounaise. La suite des événements dépendra de la réaction du gouvernement face à cette nouvelle escalade de la crise dans le secteur de l’éducation.

Donnez votre avis

Soyez le 1er à noter cet article