La Côte d’Ivoire a récemment franchi une étape majeure dans la modernisation de ses systèmes d’alerte d’urgence en adoptant des technologies américaines de pointe. Ces initiatives visent à renforcer la sécurité publique, la gestion des crises et la résilience face aux catastrophes environnementales.
La Côte d’Ivoire à l’école des États-Unis
La Côte d’Ivoire a franchi un nouveau cap dans la gestion des crises avec le lancement de CI-Alerte, un système moderne d’alerte d’urgence. Conçu pour diffuser rapidement des messages en cas de catastrophe ou de menace, ce dispositif vise à protéger efficacement les populations. Il a été officiellement présenté le mardi 22 avril à Abidjan. L’accord a été signé entre l’État ivoirien et un consortium d’entreprises américaines, réunies par la société Fadox.
La Côte d’Ivoire a officialisé le lancement du système CI-Alerte lors d’une cérémonie tenue à Abidjan. L’événement s’est déroulé en présence du ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Kalil Konaté, et de l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba. À cette occasion, le ministre a souligné l’importance de ce dispositif dans un contexte marqué par de nombreux défis.
Une technologie de pointe : le Cell Broadcast
CI-Alerte repose sur la technologie Cell Broadcast, une solution développée aux États-Unis. Cette technologie se distingue des SMS classiques et des applications nécessitant une connexion Internet. Elle permet de diffuser des messages géolocalisés, multilingues et ciblés à tous les téléphones mobiles présents dans une zone précise. Le système fonctionne même sans accès à Internet, ce qui le rend particulièrement utile en cas de crise ou dans les zones mal desservies.
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Ce système est particulièrement utile pour atteindre les zones reculées, souvent mal desservies en réseau ou en infrastructures numériques. En cas de catastrophe naturelle, de menace sécuritaire, de crise sanitaire ou de tout autre événement critique, les autorités peuvent envoyer des instructions précises à la population.
Le projet s’inscrit dans la Stratégie nationale de développement du numérique (SNDN 2021-2025), visant à faire de la Côte d’Ivoire un hub technologique régional. Il intervient peu après la visite d’une représentante américaine venue promouvoir les solutions numériques américaines. Toutefois, la dépendance à des technologies étrangères interroge sur la réelle souveraineté numérique du pays. Sans transfert de compétences, l’autonomie à long terme reste incertaine.