Promesse de campagne, la protection des lanceurs d’alerte est en passe de devenir une réalité au Sénégal. Le projet de loi est soumis à l’analyse des députés qui se réunissent ce lundi 18 août 2025 pour donner leur avis sur la proposition du gouvernement.
Sénégal : le projet de loi pour la protection des lanceurs d’alerte en examen au Parlement
Au Sénégal, le régime dirigé par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko montre leur volonté de protéger les lanceurs d’alerte. Anciens syndicalistes et opposants, le nouveau président et son Premier ministre ont proposé une loi pour conforter les lanceurs d’alerte dans leur « travail ».
En substance, le texte va garantir la protection des personnes qui dénoncent un danger ou une activité illicite pour l’intérêt général. Il s’agit d’une avancée notable et le Sénégal, ce sera le premier pays d’Afrique subsaharienne à faire ce grand pas. Mais la loi ne comble pas toutes les attentes, selon Jimmy Kandé, directeur Afrique de l’Ouest et francophone de la plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique.
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Selon Jimmy Kandé, avec cette loi, « les lanceurs d’alerte semblent être limités sur les questions de corruption et d’infractions économiques ». Il souhaite une ouverture du champ d’action des lanceurs d’alertes sénégalais.
Pour des membres de la société civile, ce cadre légal proposé par le gouvernement est un début de soulagement. La loi va replacer les lanceurs d’alerte dans leur rôle et les protéger contre toutes sortes de menaces.