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Le Nigeria, important consommateur de sucre en Afrique, ambitionne de transformer son industrie sucrière grâce à des investissements étrangers massifs. Le gouvernement nigérian multiplie les initiatives pour réduire sa dépendance aux importations et atteindre l’autosuffisance d’ici 2033. Ces projets ambitieux devraient dynamiser l’économie locale et créer de nombreux emplois.
Des investissements étrangers pour booster la production locale
Le National Sugar Development Council (NSDC) a récemment signé un accord majeur avec le conglomérat chinois SINOMACH. Ce partenariat vise à établir un complexe agro-industriel d’envergure, capable de produire à terme un million de tonnes de sucre par an. Les responsables du NSDC ont souligné l’importance de cette collaboration pour le développement du secteur.
« Selon les termes de l’accord, SINOMACH démarrera le projet par la construction d’une usine de production de sucre et l’établissement d’une plantation de canne à sucre d’une capacité annuelle de 100 000 tonnes », précise un communiqué officiel. Le NSDC facilitera l’obtention des autorisations nécessaires à la réalisation de ce projet colossal, dont le financement atteindra un milliard de dollars, entièrement assuré par le groupe chinois.
Auparavant, l’État du Niger avait annoncé un projet ambitieux de construction de six sucreries. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé impliquant des acteurs locaux et internationaux. Parmi ces partenaires figurent l’agro-industriel indien Uttham Sucrotech International, l’entreprise agroalimentaire Rite Foods et le fabricant Legacy Sugar Company Ltd. Bien que le coût exact de cet investissement n’ait pas été divulgué, les travaux devraient s’achever d’ici 2027 sur un domaine de 148 000 hectares. Ces initiatives témoignent d’une volonté forte de développer une production locale robuste.
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Vers l’autosuffisance en sucre à l’horizon 2033
Ces deux projets industriels majeurs devraient jouer un rôle crucial dans l’atteinte des objectifs du Plan directeur national du sucre (NSMP). Ce plan ambitieux vise l’autosuffisance du Nigeria en matière de production de sucre d’ici 2033. Actuellement, la production nationale ne couvre qu’une faible partie des besoins du pays. « Pour l’heure, la production sucrière nigériane couvre seulement 5 % des besoins de consommation, estimés à 1,5 million de tonnes par an », indique l’article. Face à cette situation, le Nigeria est contraint d’importer massivement pour satisfaire sa demande intérieure.
Selon les projections récentes du Département américain de l’agriculture (USDA), le Nigeria devrait importer 1,8 million de tonnes de sucre pour la période 2024/2025. Les investissements actuels représentent donc une étape cruciale pour inverser cette tendance. La mise en œuvre réussie de ces projets pourrait non seulement réduire considérablement les importations, mais aussi stimuler l’économie nigériane à travers la création d’emplois et le développement de compétences locales. L’avenir de l’industrie sucrière nigériane semble prometteur avec ces initiatives d’envergure.