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Cinq anciens ministres sénégalais sont sous le coup d’une procédure de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice. Cette action fait suite à des irrégularités présumées dans la gestion du fonds Force Covid-19, un dossier qui a mobilisé la justice sénégalaise. Le procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Mbacké Fall, a confirmé la transmission de leurs dossiers à l’Assemblée nationale, marquant une étape cruciale dans cette affaire.
Premières auditions imminentes
Les investigations ont révélé des soupçons de détournement de fonds publics, de concussion, d’escroquerie portant sur des deniers publics et de corruption. Selon le procureur général, ces faits présumés justifient une procédure devant la Haute Cour de Justice. «Les dossiers des anciens ministres transmis à l’Assemblée portent sur des présumés faits de détournement de deniers publics, de concussion, d’escroquerie portant sur des deniers publics et de corruption», avait déclaré Mbacké Fall lors de sa conférence de presse.
Le quotidien L’Observateur a identifié les cinq ministres concernés par cette affaire. Il s’agit d’Abdoulaye Diop, ancien ministre de la Culture, de Matar Bâ, ancien ministre des Sports, d’Abdoulaye Diouf Sarr, ancien ministre de la Santé, de Moustapha Diop, ancien ministre de l’Industrie, et de Mansour Faye, ancien ministre de l’Équité sociale et territoriale. Le journal a précisé que les deux derniers cités devraient être les premiers à comparaître devant les parlementaires. Ces derniers auront la charge de déterminer s’il y a lieu de les traduire devant la Haute Cour de justice.
Devant les juges de la commission d’instruction de la Haute cour de justice, les anciens ministres devront fournir des explications détaillées. Les enquêteurs de la Cour des comptes auraient mis en lumière des décaissements irréguliers, des marchés fictifs et des paiements effectués pour des prestations qui n’auraient jamais été réalisées. Le journal L’Observateur rapporte que «ils devront notamment s’expliquer sur certains décaissements irréguliers, des marchés fictifs et sur des paiements effectués pour des prestations jamais réalisées, selon les enquêteurs de la Cour des comptes».
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La suite de la procédure
La prochaine étape cruciale consistera en l’examen des dossiers par l’Assemblée nationale. Les parlementaires devront décider si les éléments transmis justifient une mise en accusation des anciens ministres devant la Haute Cour de Justice. Cette juridiction spéciale est compétente pour juger les actes commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions. L’opinion publique sénégalaise suit de près cette affaire qui soulève des questions importantes sur la gestion des fonds publics et la responsabilité des dirigeants.
Si l’Assemblée nationale vote en faveur de la mise en accusation, les anciens ministres seront alors traduits devant la Haute Cour de Justice. Les juges de cette instance examineront les preuves et entendront les arguments des différentes parties avant de rendre leur verdict. Cette procédure pourrait aboutir à des sanctions pénales si les accusations sont jugées fondées. L’issue de cette affaire aura sans aucun doute un impact significatif sur la scène politique sénégalaise.