En Côte d’Ivoire, la justice continue d’examiner les dossiers des personnes arrêtées lors des dernières manifestations de protestation. Après une première vague de condamnations, 32 autres manifestants ont été lourdement condamnés. Huit autres ont été relaxés.
Côte d’Ivoire : la justice condamne 32 manifestants à 3 ans de prison pour « trouble à l’ordre public »
« Trouble à l’ordre », c’est l’infraction retenue contre les 32 prévenus jugés ce mardi 21 octobre 2025. Ils ont écopé de la peine de trois ans de prison comme les premiers manifestants condamnés la semaine dernière. Les prévenus font partie des 700 personnes interpellées lors des marches permanentes organisées par le Front Commun de l’opposition (PPA-CI – PDCI).
Pour le parquet, en participant à ces marches interdites, les manifestants ont violé la loi. Mais certains prévenus ne se reconnaissent pas dans les faits. À la barre, ils ont indiqué n’avoir participé à aucune marche et qu’ils étaient sortis ce jour-là pour aller vaquer à leurs activités personnelles.
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Pour l’avocate des mis en cause, les accusations du parquet ne sont pas justes. Elle fait remarquer que la marche du samedi 11 octobre 2025, pour laquelle ses clients ont été interpellés, n’a même pas eu lieu. L’avocate a rappelé que, dès « les premières heures de la journée, les forces de l’ordre ont occupé les lieux » prévus pour le rassemblement des manifestants et qu’il n’y a même pas eu « un début de marche ».
Depuis le samedi 11 octobre, les manifestations sont devenues permanentes et sporadiques dans le pays. Le Front Commun a appelé ses militants à marcher tous les jours pour dénoncer la candidature d’Alassane Ouattara à un 4e mandat et exiger une élection présidentielle inclusive.