En Guinée, le secteur de la bauxite connait ces dernières années un regain d’intérêts auprès des investisseurs. Une société chinoise vient d’investir 2,89 milliards de dollars dans l’exploitation de ce précieux minerai.
Le secteur de la bauxite stimulé par les investissements chinois
Malgré les tensions récurrentes et la crise Ebola, le secteur minier en Guinée reste dynamique en termes de perspectives. Avec plus de 40 milliards de tonnes, le sous-sol guinéen possède les plus grandes réserves mondiales de bauxite. Il y a également eu une belle évolution du climat des affaires depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé.
En effet, en moins de cinq ans, le gouvernement guinéen a mené des réformes pour rendre le secteur plus attractif. Ces réformes ont suscité beaucoup d’espoir et attiré de nouveaux investisseurs. Le samedi 30 décembre, l’État a signé un nouvel accord avec la société minière TBEA Group qui entérine un investissement de 2,89 milliards de dollars pour l’exploitation de la bauxite, une somme qui va booster l’économie locale.
Cette compagnie chinoise qui intervient dans l’exploitation minière, la production industrielle (aluminium et produits dérivés), mais aussi dans la production d’électricité et d’installations électriques, envisage d’exploiter et de valoriser le bloc dit de Santou Nord et des périmètres de recherche de ressources additionnelles situées dans les préfectures de Boffa, Télémelé et Boké.
Selon le ministre des Mines, Abdoulaye Magassouba, ce projet est « ambitieux et stratégique » pour la Guinée, en ce qu’il permettra de développer la transformation locale des matières premières et de générer de l’emploi dans un secteur peu attractif en offre d’emploi, l’activité minière ne représente que 3 % de l’emploi total.
À noter que ce programme, qui devrait fonctionner à partir fin juin 2019, s’inscrit dans le cadre de l’accord de coopération stratégique global conclu en Chine lors de la visite qu’a effectué Alpha Condé, en octobre 2016. Selon les détails donnés, la Guinée et la Chine ont signé un accord-cadre de prêt d’un montant de 20 milliards de dollars pour les 20 prochaines années.