Après sa récente démission, Jacob Zuma est de nouveau dans le viseur de la Justice. L’ancien président sud-africain est accusé de corruption dans une affaire datant de la fin des années 1990.
Jacob Zuma à nouveau dans le collimateur de la Justice
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, contraint à la démission par son parti, le Congrès national africain (ANC), vient de refaire surface.
Éclaboussé par divers scandales de corruption, l’ex-chef d’État est cette fois-ci accusé d’avoir touché des pots-de-vin dans un contrat d’équipement militaire s’élevant à 4,2 milliards d’euros.
L’affaire remonte à l’année 1999 où plusieurs entreprises étrangères, dont la société française Thales, ont acheté de l’armement avec l’Afrique du Sud. M. Zuma était à l’époque vice-président de Thabo Mbéki.
Dans cette affaire, l’ex-chef d’État est soupçonné d’avoir perçu des retro-commissions versées sur un compte par son conseiller financier de l’époque, Schabir Shaik. Ce dernier a déjà été reconnu coupable par la Cour de Durban et a écopé de quinze (15) ans d’emprisonnement en 2005.
Ainsi, le « lion de Msholozi » qui, jusqu’ici a réussi à passer entre les mailles de la Justice, risque d’être traduit devant les tribunaux. « Après examen de l’affaire, il y a des chances raisonnables de poursuivre avec succès M. Zuma », a indiqué le procureur général Shaun Abrahams.
Toutefois, cette poursuite judiciaire intervient après la démission forcée du l’ex-président. Le nouveau patron de l’ANC, Cyril Ramaphosa avait par ailleurs promis de faire la guerre à la corruption, qui a terni le parti de Nelson Mandela.
Comme symbole, l’un des membres de la riche famille Gupta, jusque-là intouchable, a été arrêté par la police de la nation arc-en-ciel. Ainsi, Jacob Zuma serait-il victime d’une chasse aux sorcières ?
Quoi qu’il en soit l’ancien président sud-africain traîne derrière lui une sulfureuse réputation nourrie de nombreuses accusations de corruption. Accusé de « détournement de fonds » pour la remise à neuf de sa résidence privée, il avait été contraint de reverser l’équivalent de 480.000 euros à l’État.