Le président ivoirien Alassane Ouattara a confirmé lundi avoir « porté plainte en France » contre le bimensuel, La Lettre du Continent, après la diffusion fin août de « fausses » informations sur une présumée hausse du fonds de souveraineté du chef de l’Etat, lors d’une rencontre avec le Conseil national de la presse (CNP, régulateur).
Les services de la présidence surveillent La Lettre du continent
Dans son édition du 30 août 2017, La Lettre du Continent a indiqué que « le président Alassane Ouattara bénéficie, dans la plus grande discrétion, d’un fonds de souveraineté de 342,6 milliards FCFA, en hausse de 20 milliards par rapport à 2015″.
« J’ai porté plainte en France contre de tels agissements », a indiqué M. Ouattara, dénonçant des « fake news ».
« Nous surveillerons ce journal, chaque fois qu’il fera des dérapages, nous porterons plainte », a-t-il prévenu.
Début septembre, la présidence ivoirienne avait dénoncé des « informations mensongères » et « gravement diffamatoires » qui portent « atteinte à l’honneur du président de la République ».
Dans un communiqué, la Présidence de la République a élevé « la plus vive protestation contre ces informations mensongères, gravement diffamatoires et qui portent atteinte à l’honneur et à la considération du Président de la République, Alassane Ouattara ».
Face à ces allégations, Alassane Ouattara avait donné mandat à des avocats « de mettre en œuvre toutes voies de droit et toutes actions utiles en vue de la sanction de tels agissements et de la réparation des préjudices subis du fait de l’atteinte à son image, tant sur le plan national qu’international ».
La présumée hausse du fonds de souveraineté annoncée par La Lettre du Continent avait suscité une polémique en Côte d’Ivoire, dans un contexte de crise économique marquée notamment par la chute de 40% des cours mondiaux du cacao qui constitue 15% du PIB du pays et près de la moitié de ses recettes d’exportations.