L’opposant Joël Aïvo ne sortira pas de prison. C’est la décision prise ce jeudi par la justice béninoise. Des juges de la Cour spéciale ont renvoyé le dossier en instruction.
Liberté provisoire pour Joël Aïvo, la Criet se déclare incompétente
Trois semaines après l’ouverture de son procès pour blanchiment d’argent et atteinte à la sûreté de l’État, Joël Aïvo est retourné en prison et le dossier renvoyé en instruction. C’est ce qu’a décidé la Criet à l’audience de ce jeudi 05 août 2021. La Criet donne ainsi raison au ministère public qui lui avait demandé de se déclarer incompétente et de renvoyer le dossier en instruction.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) s’est prononcée sur le dossier Aïvo. Elle devait se prononcer sur deux demandes faites par le ministère public représenté par le procureur spécial, Mario Métonou lors de l’audience du 15 juillet dernier dans le dossier du candidat recalé à la présidentielle du 11 avril 2021. Le ministère public a demandé à la Cour de se déclarer incompétente et de renvoyer le dossier en instruction. Lors de l’audience de ce jour, le juge Guillaume Laly s’est rangé du côté du procureur spécial.
Pour rappel, Joël Aïvo, auteur de la célèbre formule « 5 ans, c’est 5 ans » utilisée au Bénin par l’opposition, il y a quelques mois, pour rappeler au Président Patrice Talon sa promesse de ne faire qu’un mandat et rejeter toute tentative de prolongation du mandat, a été arrêté, le 15 avril 2021, quatre jours seulement après une Présidentielle à laquelle il n’a pas pu participer, faute de parrainages. Inculpé pour « atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux », l’ancien doyen de la Faculté de droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi est placé sous mandat de dépôt, depuis le 16 avril.