Pascal Affi N’guessan a fait le bilan du Font populaire ivoirien (FPI) au cours de l’année 2021 marquée par la débâcle de son parti aux élections législatives du samedi 6 mars.
Législatives 2021: Affi N’guessan donne les raisons de la débâcle du FPI
Seulement deux sièges recueillis sur les 255 que compte le Parlement ivoirien. Le Front populaire ivoirien est arrivé bon dernier lors des élections législatives qui ont eu lieu en Côte d’Ivoire, le samedi 6 mars 2021.
Un échec cuisant que ne manque pas de reconnaître Pascal Affi N’guessan, président du parti à la rose. C’était le samedi 29 janvier 2022, lors de la première réunion du comité central du FPI, tenue au siège du parti, sis à Abidjan-Cocody.
» L’année dernière s’est soldée par notre déroute aux législatives. Ce fut un échec mémorable, avec l’élection de deux députés seulement, SIA André et moi-même, alors que le FPI comptait trois députés sortants et qu’il ambitionnait de constituer un groupe parlementaire avec une quinzaine au moins de députés », reconnait Affi N’guessan.
Evoquant les raisons de cette déconvenue, l’ancien Premier ministre ivoirien a pointé du doigt « la trahison » des partis qui se sont autoproclamés « locomotive de l’opposition », et qui ont privilégié une « union exclusive et excluante ».
« Notre impréparation due en partie à mon incarcération, le lâchage en rase campagne de nos anciens alliés, la faiblesse de nos moyens matériels et financiers sont à l’origine de ce fiasco qui ne correspond en réalité pas à notre poids politique, au rôle que nous avions joué dans la désobéissance civile, à l’impact aussi qu’avait eu la participation du FPI à ce mouvement », se convainc l’ex-collaborateur de Laurent Gbagbo.
Mais Affi assure avoir tiré toutes les conséquences politiques « de cet épisode de répudiation et d’isolement ». Même s’il ne les cite pas nommément, il apparait évident que le député de Bongouanou impute la responsabilité de cette déroute, aux partis des deux anciens présidents, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et la plateforme politique Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) ont préféré une union sacrée autour de leurs deux partis respectifs plutôt qu’une opposition unie à la conquête de la majorité des sièges de l’Assemblée nationale.
Conséquence de ces incompréhensions, les élections ont été remportées avec une victoire écrasante par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti du président Alassane Ouattara, avec plus de 137 sièges raflés et seulement 91 sièges pour toute l’opposition réunie.