La semaine du 17 au 23 octobre a été un véritable marathon artistique pour les collectionneurs et les amateurs d’art contemporain à Paris. En marge de la première édition de Art Basel (qui succède à la Fiac), dans l’effervescence de la nouveauté artistique du mois d’octobre, s’est déroulée AKAA 2022 (Also Known as Africa), la foire dédiée aux scènes artistiques d’Afrique et de ses diasporas, au cœur de Paris.
AKAA 2022, septième édition réussie
De gauche à droite, Victoire Jasmin – Sénatrice de la Guadeloupe, Abdoulaye Mbodji Ministre de l’Economie à l’ambassade du Sénégal à Paris, Amber Delcroix, Olivier Thasis – Curateur d’art spécialiste de la Caraïbe. Lancé par la franco-americaine Victoria Mann en 2015, l’évènement qui s’est érigé à Paris comme incontournable pour les collectionneurs, professionnels et amateurs d’art contemporain africain, a également à sa tête la directrice artistique franco-burkinabè Armelle Dakouo.
Ambitionnant de rendre accessible la scène vivante, foisonnante et débordante de l’art contemporain africain et celui des diasporas africaines, ou de tout artiste international qui travaille sur le prisme de l’Afrique, son organisatrice veut également faire prendre conscience aux collectionneurs du continent de la valeur de ces œuvres de plus en plus convoitées par les aficionados internationaux. Et ça marche ! Du 20 au 23 octobre, pour cette septième édition, ce sont 150 grands artistes et nouveaux arrivants sur la scène, venant de 30 pays, représentés par 38 galeries qui ont été exposés à Akaa sur le thème du « mouvement ».
Valoriser l’art contemporain africain auprès des collectionneurs du continent
Abdoulaye Konaté, artiste star de AKAA 2022 et Ambre Delcroix
Sur les 38 galeries exposantes cette année, près de la moitié venaient pour la première fois à Paris, preuve de l’intérêt grandissant des galeries africaines pour cet évènement parisien. Parmi elles, trois galeries sud-africaines : The Melrose Gallery, Deepest Darkest et Kalashnikovv Gallery, une galerie ivoirienne, Walls House of Art ou encore la galerie ghanéenne Soview Gallery. Barbara Kokpavo de la Soview Gallery (Ghana) explique par exemple qu’elle a voulu venir à Akaa, pour s’ouvrir sur le marché francophone.
Elle expose l’artiste Tesprit, un jeune togolais qui crée des tableaux à partir de tongs découpées, assemblées pour dessiner des portraits d’enfants, sans visages (les enfants des rues du Togo). Autre facteur encourageant, les prix restant encore très abordables avec des marges de progression importantes, cela ne manque pas de séduire les investisseurs et de plus en plus de collectionneurs africains qui, à l’instar du Marocain Alami Lazraq ou de l’homme d’affaires sénégalais Baidy Agne, achètent de plus en plus d’art contemporain africain.
10 artistes à suivre, repérés au AKAA 2022
Barbara Asei Dantoni, artiste et designer franco-italo-camerounaiseLeslie Amine, artiste franco-béninoiseJomo Tariku, artiste et designer industriel éthiopien américainOusmane Bâ, Artiste franco-sénégalaisLeila Rose Fanner, artiste née en Californie et élevée dans une petite ville d’Afrique du SudChantaléa Commin, une artiste multimédia d’origine africaine, hindoue et amérindienneWillow Evann, Originaire de la Côte d’IvoireRichmond Agamelah, un artiste GhanéenTesprit, un jeune artiste togolaisVictor Olaoyé, artiste nigérian