Bénin : pas de drapeau en berne après les attaques, le gouvernement répond

Au Bénin, le gouvernement est critiqué pour sa décision de ne pas mettre le drapeau en berne, puis de ne pas décréter de deuil national après chaque attaque terroriste. Sur la question, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a apporté des clarifications.

Bénin : pas de drapeau en berne, le gouvernement refuse de faire le jeu des terroristes

Ne pas mettre le drapeau en berne ne signifie pas que le gouvernement manque d’empathie ou qu’il néglige les sacrifices consentis au front par l’armée. C’est ce qu’il convient clairement de retenir des explications de Wilfried Léandre Houngbédji. La posture paraît floue, mais elle a bien une explication.

On en convient tous, nous sommes en situation d’asymétrie. Si ça nous arrive 50 fois dans l’année, on va décréter 50 fois un deuil national, on va mettre le drapeau en berne 50 fois, nous faisons ainsi le jeu de l’ennemi.

Wilfried Léandre Houngbédji

Selon les explications du porte-parole, le gouvernement béninois a décidé, tout en respectant la mémoire des soldats tombés et en reconnaissance du sacrifice qu’ils font, de rester digne et de ne pas alarmer les concitoyens. « Ce n’est pas un manque d’empathie, c’est une question de responsabilité », a martelé Wilfried Léandre Houngbédji.

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Il donne l’exemple de certains pays qui se sont retractés après avoir expérimenté la méthode de drapeau en berne et d’hommage public. « Regardez bien autour de nous. Ceux qui vivent le phénomène dans son acuité avec des dizaines et des centaines d’attaques au cours de l’année et qui avaient commencé à mettre le drapeau en berne, à exposer les cercueils pour rendre hommage aux enfants, qu’est-ce qu’ils font aujourd’hui ? Parce qu’ils ont compris qu’il y a un contrecoup », a-t-il déclaré.

Selon lui, cela crée la psychose au sein des populations et galvanise malheureusement les assaillants. Le porte-parole du gouvernement assure que les moyens sont mis à la disposition des forces armées pour contrer efficacement les groupes terroristes. Les soldats engagés au front ont également des garants à travers une loi qui leur accorde des avantages pour les soulager en cas de difficultés sur le terrain.