Au Bénin, deux députés de la majorité parlementaire ont introduit une loi portant révision de la Constitution. La réforme majeure visée est la création d’un Sénat. En substance, la loi proposée permet aux anciens présidents de la République, anciens présidents du parlement, anciens présidents de la Cour constitutionnelle aux anciens chefs d’état-major de contribuer à la gestion du pays.
Bénin : nouvelle proposition de loi portant révision de la Constitution, ce qu’il faut retenir
Selon les dires du député Assan Seibou, l’un des porteurs de la proposition, le Sénat va permettre de formaliser l’intervention des anciens présidents de la République dans la résolution de certaines situations qui touchent la vie de la République. « Nous ne pouvons pas terminer cette législature sans oser demander la révision de la Constitution pour que cet organe-là apparaisse », a-t-il indiqué.
Le parlementaire explique que le Sénat est un élément important qui manque au dispositif institutionnel du pays. Pour lui, ce vide conduit à des « arrangements » lorsqu’il faut résoudre certaines questions sensibles. « Chaque fois qu’il y a une situation, nous faisons appel à nos anciens chefs d’État, à nos anciens responsables d’institution, personnes-ressources d’expériences. Il faut trouver un creuset où ils peuvent se retrouver tous. Et ça s’appelle le Sénat », a déclaré le député du Bloc Républicain au micro de Bip Radio.
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Le député Victor Topanou fait savoir que les réflexions sont engagées dans le sens de réduire la puissance du pouvoir exécutif. Il évoque un rééquilibrage des pouvoirs en vue. « Je pense que c’est dans ce sens qu’on va aller. En principe, rééquilibrer les pouvoirs dans un régime, c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Vous savez que tout le monde est d’accord dans ce pays que l’exécutif était hyperpuissant, donc on veut essayer de réduire un peu la puissance de l’exécutif, redonner un peu plus de pouvoir au législatif », a-t-il déclaré au micro de la SRTB.
