Burna Boy a enflammé le Stade de France ce vendredi soir, devant une foule de 80 000 spectateurs. La superstar nigériane devient ainsi le premier artiste africain non francophone à remplir ce lieu mythique. On vous raconte ce concert historique.
Show XXL de Burna Boy à Paris : Youssou N’Dour, Dave, Shallipopi et des surprises
Ce 18 avril restera dans les mémoires : Burna Boy a conquis seul le Stade de France. Sa sœur, Nissi, en robe rouge et cuissardes noires, a assuré une première partie pleine de promesses. Mais à 21 h 45, l’attente est à son comble. Quand Burna arrive, vêtu d’une veste Louis Vuitton, le stade explose. En plus d’être une star musicale, il est aussi une icône mode, ayant récemment clôturé le défilé Off-White lors de la Fashion Week de Paris.
Deux heures de concert, une énergie folle et une joie partagée illuminent le stade. Le public est transporté par « Level Up », son duo avec Youssou N’Dour, extrait de Twice As Tall (2020), tandis que des images de New York défilent sur les écrans géants. « It’s my dream to be here… Paris je t’aime ! », lance-t-il avec émotion.
La fête continue avec les danseuses aux plumes colorées sur « Tested, Approved and Trusted », et le saxophoniste Bishop fait vibrer les cuivres, hommage direct à Fela Kuti, l’icône nigériane dont Burna est un héritier spirituel.
Les tubes s’enchaînent : « On the Low », « Cheat on Me », « Alone » (tiré du film Black Panther: Wakanda Forever), ou encore « Talibans II ». La scène, dominée par le rouge, s’enflamme littéralement. Le show est aussi visuel que musical, entre tradition et modernité.
Soudain, Dave rejoint Burna pour « Location », puis c’est Joé Dwèt Filé qui l’accompagne sur « 4 Kampé II ». Le seul faux pas de la soirée ? L’apparition éclair de Werenoi pour « Laboratoire », un moment jugé hors de propos qui brise un peu l’élan.
Mais Burna rebondit immédiatement. Torse nu, entouré de musiciens et d’instruments traditionnels, il accueille Shallipopi sur « Laho ». Ambiance urbaine sur « Kilometers » et explosion sur « City Boys » : le Stade de France est en transe.
Le public se lève pour « It’s Plenty » et découvre en avant-première le visuel de son prochain album : No Sign of Weakness. Vient ensuite « Update », au rythme irrésistible. Les danseuses, perruques afro sur la tête, ramènent le public aux années 70, mais sans nostalgie : Burna Boy est bel et bien l’artiste de 2025.
Apothéose avec « Ye », repris en chœur par les 80 000 spectateurs. Enfin, pour clôturer la soirée, Burna interprète « Last Last », sous un feu d’artifice. Surprise finale : Mama Burna, sa mère et manageuse, monte sur scène. Elle avait déjà reçu un prix pour lui aux BET Awards 2019, rappelant avec fierté l’héritage africain des Afro-Américains.
Burna Boy n’est pas qu’un artiste : il est engagé. Il soutient des ONG comme Reach et a créé le fonds Protect pour les victimes de violences policières au Nigeria.
Burna Boy, né Damini Ebunoluwa Ogulu à Port Harcourt, a bel et bien marqué l’histoire.