La campagne « octobre Rose » de cette année, est marquée par un chiffre inquiétant en Afrique. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète et explique, qu’environ « 135.000 femmes pourraient perdre la vie à cause du cancer du sein d’ici 2040 » en Afrique, si « des mesures ne sont pas prises d’urgence pour lutter contre la maladie ».
Bien qu’elle soit la région où l’incidence est la plus faible, rappelle l’OMS, « la région africaine est celle où la mortalité est la plus élevée » au monde. Afin d’arriver à cette conclusion, l’OMS a lancé une étude sur les capacités de lutte contre la maladie dans 42 des 47 pays de la région africaine.
L’évaluation a révélé, explique l’OMS dans son rapport, « des lacunes et des disparités importantes dans la lutte contre le cancer du sein dans l’ensemble de la région ». Le document pointe ainsi du doigt, « une grave pénurie de personnel de santé ainsi qu’un accès limité aux centres de cancérologie spécialisés » en Afrique.
Le rapport révèle aussi, que « seuls 5 des 47 pays de la région ont mis en place des programmes organisés de dépistage du cancer du sein et que de nombreux pays s’appuient encore », explique le rapport, « sur des programmes de dépistage opportunistes ». En plus de ces difficultés, « l’accès à la pathologie en Afrique reste limité, seuls deux pays respectent la norme d’un laboratoire pour 100.000 habitants », a indiqué l’OMS.
Pour améliorer la prise en charge du cancer du sein dans la région, le rapport de l’OMS invite, « les pays à élaborer et à financer de manière adéquate des plans nationaux complets de lutte contre le cancer » dans chaque communauté. Le document souligne en parallèle, « le besoin urgent d’organiser des programmes de dépistage accessible et de diagnostic précoce du cancer du sein » dans chaque pays Africain.