Pour réintégrer Tidjane Thiam sur la liste électorale et même pour le voir devenir candidat du PDCI à l’élection présidentielle de Côte d’Ivoire, la CEI doit accepter de procéder à une nouvelle révision de la liste électorale.
Tidjane Thiam, seule une RLE peut le sauver
Revoilà le PDCI-RDA revenu à la charge pour une nouvelle RLE. Si par le passé, le parti dirigé par Tidjane Thiam fondait son exigence d’une révision de la liste électorale sur l’enrôlement de nouveaux votants, c’est désormais son propre cas qui entre en ligne de compte. Le parti fondé par Houphouët-Boigny va devoir insister pour obtenir une RLE, seul moyen de réintégrer son président dans la course à l’élection présidentielle.

En effet, Thiam détenait encore la double nationalité ivoirienne et française lorsqu’il s’est inscrit sur la liste électorale. C’est le point faible du procès intenté contre sa personne par des citoyens désirant obtenir sa radiation de la liste électorale. La Côte d’Ivoire ne reconnaissant pas la double nationalité, est considérée comme étrangère toute personne ivoirienne qui accepte ou revendique une nouvelle nationalité étrangère.
Bien que redevenu exclusivement ivoirien après s’être libéré de son allégeance à la France, Tidjane Thiam ne peut intégrer le processus électoral. Il aurait dû obtenir sa libération de son allégeance à la France avant sa dernière inscription sur la liste électorale. La décision de justice s’est basée sur ce manquement pour donner raison aux plaignants.
Lire aussi : Côte d’Ivoire : Pas besoin de « réintégration » pour Thiam (Ministère de la Justice)
Me Kouamé Faustin, directeur des affaires civiles et pénales, en conférence de presse, a clarifié cette décision avec pour conclusion : « Le seul recours pour Thiam, pour qu’il soit à nouveau sur la liste électorale, c’est qu’il y ait une nouvelle révision de la liste électorale avant la présidentielle. »
À propos de la révision de la liste électorale, le président de la CEI, M. Coulibaly Kuibiert, refuse une nouvelle RLE en 2025 par manque de temps. Sauf que la loi exige une nouvelle liste électorale. Cette position du président de la CEI, battue en brèche par l’ensemble des partis politiques de l’opposition, est donc la principale voie de recours pour Tidjane Thiam.