La Russie a apprécié l’initiative portant sur la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Pour Moscou, il s’agit d’un début vers la libération de l’influence occidentale.
La Russie réagit à la création de l’AES
« La Russie salue la création d’une nouvelle architecture en Afrique de l’Ouest. Nous constatons l’aspiration croissante des peuples du continent africain, et en premier lieu des pays du Sahel, à restaurer leur indépendance, à se libérer du joug colonial occidental et à se développer à leur guise », a déclaré l’ambassadeur de Russie au Burkina Faso, Igor Martynov.
Lors d’une interview avec l’agence Tass, le diplomate russe a d’abord rappelé que : « Lors d’une conférence à Niamey (capitale du Niger), les pays de l’AES ont convenu d’actions communes contre les groupes terroristes, [pour] assurer la sécurité, lutter contre le crime et la corruption. La création d’une structure de coordination pour réguler les processus économiques entre les trois pays et organiser un espace économique unifié est prévue dans un avenir proche. La déclaration de l’AES mentionne l’ouverture d’une banque d’investissement commune ».
Il souligne par la suite que « Notre position ferme à l’égard des pays occidentaux qui affichent des ambitions néocoloniales est connue depuis longtemps dans le monde africain. Le peuple burkinabé le voit et le comprend bien » en évoquant la politique de la Russie envers les États africains. Cette politique se caractérise notamment par les principes de non-ingérence, de respect mutuel et de coopération honnête.