Crise alimentaire mondiale : la Centrafrique mise sur 15 millions d’hectares de terre arable !

Le rêve des autorités centrafricaines, c’est celui d’atteindre une souveraineté alimentaire. Un pari difficile à relever depuis plusieurs années. En revanche, Bangui compte sur un partenariat « gagnant -gagnant » entre l’Italie et l’Afrique afin d’atteindre cet objectif. 

La politique agricole du pays, a été déclinée par le Président Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, lors du sommet Italie-Afrique du 28 au 29 janvier dernier à Rome. Faustin-Archange Touadéra, reconnait que la situation préoccupante de l’insécurité alimentaire touche aussi bien le monde en général, que la Centrafrique en particulier.  Ainsi, la Centrafrique souhaite apporter « sa modeste contribution dans la recherche des voies et moyens pour investir dans ce vaste chantier » avait-il annoncé. 

La contribution centrafricaine sera déterminante.  Et pour cause, le pays « dispose d’atouts majeurs comme le foncier, les pâturages, les ressources en eau et le couvert végétal favorables au développement de l’agriculture ».  Ce sont des facteurs essentiels aujourd’hui, dans « la lutte contre l’insécurité alimentaire » en Centrafrique et dans le monde. 

En dépit de toutes ces potentialités, la Centrafrique peine à nourrir assidument ses filles et fils.  Le pays est aujourd’hui, confronté à une crise alimentaire aigue. L’origine de cette crise, est due en partie à la pandémie « du Covid-19 et de nombreux conflits militaro-politiques ». Ces facteurs, « ont durablement perturbé le système agricole » centrafricain, avait rappelé Faustin-Archange Touadéra. En plus des raisons énoncées s’ajoutent, « les effets dévastateurs du changement climatique ». Ceux-ci, « n’ont pas épargné les populations vulnérables » en Centrafrique. S’agissant toujours des contraintes, il y a la pression démographique, le phénomène migratoire et la transhumance armée.  Toutes ces contraintes exercent, « une vive tension sur nos maigres réserves en termes de nourriture » en Centrafrique, avait précisé Faustin-Archange Touadéra.   

Bangui ne va reculer devant aucun obstacle, pour vaincre l’insécurité alimentaire.   

Le sommet Italie-Afrique, a permis à chaque Etat participant de se lancer des défis.  Ainsi, grâce à un réseau hydraulique abondant, Bangui estime que la Centrafrique est un pays, « idéalement prédisposé à devenir le grenier » de l’Afrique, avait promis Faustin-Archange Touadéra à ses pairs.  La bonne idée, serait celle d’attirer des investisseurs en Centrafrique.  Car en exploitant toutes ces différentes potentialités, il y a de fortes raisons que la Centrafrique devienne, « un vecteur de prospérité et de sécurité alimentaire » en Afrique.   

Ce sommet Italie-Afrique, reste une aubaine saisie par les autorités de Bangui. Il a permis de réfléchir à « une solution globale et durable en tenant compte des spécificités et des potentialités de chaque pays ». L’objectif de Bangui qui a ouvert ses portes aux investisseurs à la fin du sommet, consiste à travailler avec eux « dans le domaine de l’infrastructure agricole, de la mécanisation agricole, de la formation » et, de la recherche agropastorale, avait expliqué Faustin-Archange Touadéra.

En rappel, 70 % de la population active travaille dans l’agriculture en Centrafrique. Et elle assure, 56 % d’un PIB qui avait atteint 2, 16 milliards de dollars avant le déclenchement du conflit armé dans le pays. S’agissant de ce somment Italie-Afrique, au moins 20 chefs d’Etat et de gouvernement africain étaient présents à Rome. Et le sommet est destiné, à faire de l’Italie un partenaire énergétique privilégié du continent.

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