Le 28 décembre 2025 marquera la fin de l’année électorale en Afrique. Ce sont les Centrafricains et les Guinéens, qui vont clôturer cet exercice démocratique sur le continent. Ainsi, les Présidents Touadéra et Doumbouya qui ont remis en jeu leurs fauteuils présidentiels, vont-ils les récupérer ? La réponse à la question, sera connue en 2026.
En Centrafrique, au pays de Barthelémy Boganda, le mandat présidentiel est fixé à sept (7) ans, et il est renouvelable sans limitation. Faustin-Archange Touadréra qui a été élu pour la première fois en 2016, est candidat à sa propre succession. Six (6) autres candidats sont en lice face à Faustin-Archange Touadéra, dans cette course présidentielle en Centrafrique.
En Guinée, au pays de Sekou Touré en revanche, le mandat présidentiel est fixé à sept (7) ans, et il est renouvelable une fois. Mamadi Doumbouya, qui avait conduit en 2021 un coup d’Etat contre le Président Alpha Condé, est lui-aussi candidat à sa propre succession. Au total, neuf (9) candidats sont retenus en Guinée, dont Mamadi Doumbouya.
Deux peuples vont s’exprimer librement ce 28 décembre 2025, mais les enjeux électoraux ne sont pas les mêmes. En Guinée, la population compte sur cette consultation afin d’acter simplement, la fin de la transition politique. Une transition qui est entamée depuis la prise de pouvoir par Mamadi Doubouya dans ce pays.
En Centrafrique, la situation apparait plus complexe. En plus d’une lutte pour le renouvellement de la classe politique, Faustin-Archange Touadéra fait face à des politiques qui luttent pour l’annulation d’une constitution adoptée en 2023 sous son régime. Une constitution qui a favorisé sa candidature, et qui a failli emporter le dossier de certains candidats à cause d’un problème de nationalité.
Le Président Centrafricain aura donc en face de lui, Anicet -Georges Dologuélé, Chef d’un parti politique (URCA), Henri Marie Dondra, Ancien Premier ministre et Chef d’un parti politique (UNIR) et Eddy Symphorien Kparekouti, Chef d’un autre parti politique (PUR). Faustin-Archange Touadéra compte aussi parmi les challengers, deux de ses anciens ministres, Serge Ghislain Djorie et Aristide Briand Reboas.
En Guinée et en absence de l’opposant et ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo en exil, Mamadi Doumbouya va faire face à des candidats peu connus sur la scène politique national et international. Aujourd’hui dans le pays, l’opposition ne compte que sur le candidat Faya Lansana Millimono, pour faire barrage à Mamadi Doumboua en Guinée ce 28 décembre 2025.
A un mois de ces élections, les pronostics sont ouverts. Une chose est sûre, les analyses et les pronostics n’ont jamais déterminé l’issue d’une élection présidentielle en Afrique. Pour une élection crédible, seules les voix des citoyens doivent compter et les débats qui vont s’ouvrir dans les jours à venir doivent se concentrer sur des projets de société.
