Montrer le sommaire Cacher le sommaire
À compter du 1er mai 2025, le secteur aurifère artisanal du Ghana connaîtra un changement majeur. Le Gold Board, dont la création a été approuvée récemment, deviendra l’unique entité habilitée à réguler ce segment crucial de l’économie ghanéenne. Cette décision vise à endiguer les pertes financières considérables subies par l’État en raison de la contrebande d’or, un phénomène qui, selon le Think tank Wilson Center, coûte au Ghana plus de 2,3 milliards USD par an.
Nouvelle réglementation pour l’or artisanal
Le Gold Board a annoncé avoir obtenu le monopole sur l’achat, la vente et l’exportation de l’or artisanal. Il sera également responsable de la délivrance des licences pour la commercialisation de ce précieux métal sur le marché local. Cette nouvelle donne signifie que les licences précédemment accordées par le ministère des Mines et la Precious Minerals Marketing Company (PMMC) ne seront plus valides après le 1er mai.
Les acteurs ghanéens impliqués dans le commerce de l’or artisanal peuvent anticiper cette transition. Ils pourront soumettre leurs demandes de nouvelles licences auprès du Ghana Gold Board à partir du 22 avril. Cependant, cette possibilité ne s’étend pas aux commerçants étrangers. Désormais, ces derniers ne pourront acquérir de l’or qu’auprès du Gold Board lui-même.
URGENT : Décès de Nana Konadu Agyemang Rawlings, l’ex-Première Dame du Ghana et pilier politique après Jerry Rawlings
Ghana : prix du cacao pour la campagne 2025-2026
Cette réforme intervient dans un contexte où l’État ghanéen manifeste une volonté accrue de mieux encadrer l’exploitation aurifère artisanale. La mise en place du Gold Board répond précisément à cet objectif. L’ambition principale est de freiner efficacement la contrebande d’or qui sévit sur le marché intérieur. « Le Ghana perd en moyenne chaque année plus de 2,3 milliards USD de revenus miniers, notamment à cause de la contrebande de l’or issu de l’exploitation artisanale », souligne le rapport du Think tank Wilson Center.
Parallèlement à la lutte contre l’illicite, le Gold Board devrait jouer un rôle significatif dans la stabilisation économique du pays. On attend de cette entité qu’elle génère des devises étrangères substantielles grâce à la commercialisation de l’or. Les autorités ghanéennes espèrent ainsi renforcer leur position économique sur la scène internationale.
Lire aussi : Ghana : révision de la TVA pour un système fiscal plus juste
Implications et avenir de la PMMC
Ghana : la boxe stoppée pour cette raison
USA : Washington met fin aux limitations de visas imposées au Ghana
Pour l’instant, le Gold Board n’a pas communiqué en détail les mesures spécifiques qu’il compte mettre en œuvre pour mener à bien ses nouvelles responsabilités. Cette absence d’informations laisse planer un certain suspense quant aux modalités pratiques de cette transition. Les acteurs du secteur attendent avec intérêt de connaître les orientations stratégiques du nouvel organisme régulateur.
Cette réorganisation profonde de la gestion de la filière aurifère artisanale soulève des questions importantes concernant l’avenir de la Precious Minerals Marketing Company (PMMC). Jusqu’à présent, la PMMC était l’entité légalement autorisée à acheter et vendre de l’or, et elle avait également la prérogative d’accorder des licences aux agents commerciaux. On s’interroge sur le rôle que jouera la PMMC dans ce nouveau paysage réglementaire dominé par le Gold Board.
