Le coup d’État survenu ce mercredi 26 novembre en Guinée-Bissau a fait réagir les chefs des Missions d’Observation Électorale de l’Union africaine, de la CEDEAO et du Forum ouest-africain des Sages. Ils ont publié un communiqué conjoint pour exprimer leur préoccupation suite à l’allure que prend la période post-électorale.
Coup d’État en Guinée-Bissau : les missions d’observation exigent la libération du président Embalo
Dans une déclaration conjointe publiée mercredi, les chefs des Missions d’Observation Électorale de l’Union africaine, de la CEDEAO et du Forum ouest-africain des Sages ont exprimé leur préoccupation sur la situation post-électorale en République de Guinée-Bissau. Ils déplorent le coup de force qui vient de bouleverser l’ordre constitutionnel alors que les électeurs étaient en attente des résultats de l’élection présidentielle.
Nous déplorons cette tentative flagrante de perturber le processus démocratique et les acquis obtenus jusqu’à présent. Nous demandons à l’Union africaine et à la CEDEAO de prendre les mesures nécessaires pour restaurer l’ordre constitutionnel.
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Pour les missions d’observation, rien ne présageait de cette situation. Ils ont constaté que le scrutin présidentiel s’est déroulé dans le calme et sans heurts. C’est donc avec surprise qu’ils ont appris le coup d’État qui a mis fin au processus électoral. « Nous sommes profondément préoccupés par la détention de hauts responsables, notamment ceux en charge du processus électoral. Nous exhortons les forces armées à libérer immédiatement les personnes détenues, afin de permettre au processus électoral de suivre son cours normal jusqu’à son terme », lit-on dans leur communiqué.
Les observateurs appellent l’Union africaine (UA) et la CEDEAO à agir très vite pour le retour à l’ordre constitutionnel. « Nous déplorons cette tentative flagrante de perturber le processus démocratique et les acquis obtenus jusqu’à présent. Nous demandons à l’Union africaine et à la CEDEAO de prendre les mesures nécessaires pour restaurer l’ordre constitutionnel ». Cet appel a très peu de chance de prospérer. Les cas récents du Mali, du Niger, du Burkina Faso et de la Guinée Conakry ont montré que l’UA et la CEDEAO se résument à des communiqués.
