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Il ne fait désormais plus de doute que le Togo a un nouveau visage à sa tête, celui de Jean-Lucien Savi de Tové. Ce dernier a été élu le Samedi 03 Mai 2025 par le parlement (composé de l’Assemblée nationale et du Sénat) réuni en congrès.
En tant qu’unique candidat, il a obtenu le soutien unanime de tous les députés et sénateurs présents. Mais qui est réellement celui qui prend les rênes après Faure Gnassingbé ? Découvrons les grandes lignes de son parcours et de son élection en trois points.
Les début de Jean-Lucien Savi de Tové dans l’administration
Né en 1939 à Lomé, Jean-Lucien Savi de Tové est une personnalité emblématique de la politique togolaise.
Titulaire d’un diplôme en droit obtenu à l’université de Bordeaux, il a occupé des postes clés au sein de l’administration publique togolaise, notamment en tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en 1967.
Cependant, son parcours professionnel ne se limite pas à la fonction publique. Entre 1974 et 1979, il a dirigé CFAO Motors Togo en tant que président-directeur général, enrichissant ainsi son expérience dans le secteur privé.
Sa carrière politique jalonnée de défis
Après avoir fait ses preuves dans l’administration, Jean-Lucien Savi de Tové embrasse la carrière politique.
Ce saut dans l’arène politique est semé d’embûches. Accusé de tentative de coup d’État en 1979 contre le régime en place, il écope d’une peine de dix ans de prison.
À sa libération et avec l’avènement du multipartisme, il fonde le Parti des Démocrates pour l’Unité (PDU). En 1993, il est désigné Premier ministre par l’opposition, bien que cette nomination ne soit pas reconnue par le pouvoir en place.
Après quelques années, le PDU fusionne avec d’autres partis en 1999 pour former la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP), dirigée par Edem Kodjo.
À cette occasion, Savi de Tové devient premier vice-président. En 2005, il est nommé ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, un poste qu’il occupera durant deux ans, avant de se retirer du gouvernement.
Puis, en 2009, il prend la présidence du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC), un organe consultatif officiel.
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Son élection riche de symbolisme
L’élection de Jean-Lucien Savi de Tové à la présidence de la République intervient à la suite d’une réforme constitutionnelle significative.
Réalisée en 2024, cette réforme a plongé le Togo dans la cinquième République, marquant un changement de régime.
Fini le régime présidentiel, place désormais au régime parlementaire. Dans ce nouveau cadre instauré au Togo, le président de la République est élu pour un mandat unique de six ans.
À 86 ans, Jean-Lucien Savi de Tové devient ainsi le premier président de la cinquième République togolaise.
Son passé d’opposant et son élection par un parlement majoritairement composé d’élus du parti UNIR peuvent être interprétés comme un signe d’ouverture de la part du régime en place, symbolisant une rupture avec un passé d’exclusion et un appel au dialogue politique.
Cette évolution pourrait être vue comme une transition vers une cinquième République bâtie sur les principes du dialogue et de l’inclusion.
On ne peut qu’espérer que cette dynamique contribuera à renforcer la stabilité politique du Togo et à apporter le bonheur à son peuple.
