Le porte-parole du gouvernement congolais s’est prononcé sur l’interruption de la conférence publique de Kemi Seba en mars dernier. Thierry Moungalla a justifié la réaction radicale du gouvernement face à cette activité du leader de l’ONG Urgences Panafricanistes, qu’il a qualifié de « provocateur professionnel« .
Congo : le gouvernement justifie l’interpellation de Kemi Seba
Dans une rencontre tenue avec la presse, Thierry Moungalla a été interrogé sur la récente brouille entre Kemi Seba et le gouvernement congolais. Dans sa réponse, le porte-parole du gouvernement a lancé des piques au panafricaniste. « Monsieur Kemi Seba est ce qu’on appelle, paraît-il, panafricaniste, mais que moi je qualifierais de provocateur professionnel », a-t-il lancé à l’entame de ses propos.
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Il a rappelé que Kemi Seba avait une double nationalité et se permettait de critiquer la « politique diplomatique, militaire et sécuritaire » de son pays. « Cela montre déjà le type d’individu auquel nous avons affaire. Il a poussé la provocation jusqu’à brûler en public le passeport français », a déclaré le porte-parole.
À part être provocateur, on ne sait pas quelle est sa profession. Quelles sont ses sources de revenus ? On ne sait pas, mais il se balade. Il se promène à travers le monde et il passe son temps dans la provocation.
Thierry Moungalla
Pour le porte-parole du gouvernement congolais, l’objet de la conférence publique que Kemi Seba s’apprêtait à animer n’est pas la bienvenue sur le territoire congolais. « Invité par un acteur politique, il est arrivé à Brazzaville, et d’après ce que nous avons cru comprendre, il voulait parler du FCFA, certainement pas en bien. Certainement que ce monsieur avait l’intention de critiquer le fait qu’un pays comme le nôtre utilise cette monnaie comme valeur économique, faciale et financière », a-t-il indiqué.
Nous avons convenu ici, au Congo, que nous ne souhaitions pas ce désordre.
Selon Thierry Moungalla, dans tous les pays du monde, critiquer une monnaie qui est en cours et en usage est un délit. « Quand vous critiquez la monnaie, vous pouvez provoquer des mouvements économiques et financiers qu’on ne maîtriserait pas. Ce sont des questions hautement stratégiques et politiques avec lesquelles on ne joue pas », a-t-il affirmé.
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Il suggère à Kemi Seba de trouver d’autres moyens pour tenir sa conférence loin du sol congolais. « Ce monsieur dispose des réseaux sociaux, qui lui permettaient, s’il le souhaitait, depuis l’étranger, de faire un point de presse », a-t-il déclaré.