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Le Nigéria a mis en place une stratégie pour développer son secteur routier : en effet, l’insuffisance des ressources financières de l’État a conduit ce dernier à prendre d’autres initiatives. Il s’agit d’accorder au secteur privé la possibilité de construire les autoroutes et les grandes infrastructures du pays en échange de leurs investissements. Mais cette mesure a des conséquences par la suite.
Pourquoi le Nigéria veut confier la modernisation du secteur routier au privé ?
La stratégie mise en place par le gouvernement au Nigéria pour développer son réseau routier témoigne d’une volonté manifeste de faire avancer ce secteur. Cette stratégie est la suivante : accorder au privé la possibilité de construire plus de 900 km d’autoroutes pour une valeur d’investissement de 1 500 milliards de nairas (environ 933 millions USD).
Baptisée « Initiative de développement et de gestion des autoroutes (HDMI) », cette initiative a pour ambition de faire du secteur privé le principal moteur de la modernisation du secteur routier.
Face à l’essoufflement financier du public, le Nigéria fait appel à l’aide du privé. Cette initiative fait suite à celle du gouvernement précédent de Muhammadu Buhari. En effet, celui-ci proposait un préfinancement des projets en échange d’une compensation par crédit d’impôt.
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Quelles sont les conséquences d’une telle approche ?
Cependant, il faut souligner que ces initiatives, en l’occurrence celle d’accorder au secteur privé la possibilité de construire les autoroutes et les grandes infrastructures du pays, suscitent d’autres enjeux.
Des experts pensent que vouloir rendre plus facile l’accès aux régions éloignées et les sortir de leur isolement se heurte souvent à la nécessité de gagner de l’argent avec les investissements. Par exemple, l’idée de faire payer un péage est un obstacle.
Les péages sont perçus comme un frein majeur pour les usagers qui devront faire face à des coûts supplémentaires. Ce qui n’est pas le cas pour les investisseurs qui y voient une opportunité très rentable.
Par exemple, un rapport de la CNUCED intitulé « Enquête d’évaluation du corridor Cotonou – Niamey » considère que le péage est un frein majeur sur l’axe des échanges Bénin-Niger. Des solutions sont également proposées dans ce document. Il s’agit dans un premier temps de rendre le coût du péage moins onéreux pour les habitants proches et pour les passants. Dans un second temps, il s’agit de construire des autoroutes gratuites à côté des autoroutes payantes pour que les habitants des régions isolées puissent facilement y avoir accès.
