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Madagascar fait face à un problème majeur concernant la formation de ses enseignants, notamment les « maîtres FRAM ». Ces derniers représentent des piliers essentiels de son système éducatif.
Le pays explore de nouvelles solutions pour renforcer les compétences de ces éducateurs souvent mal formés.
Une collaboration significative avec l’EdTech pakistanaise Beaj Education est envisagée. Elle utilise la puissance de WhatsApp et de l’intelligence artificielle pour surmonter les difficultés logistiques et atteindre les enseignants où qu’ils soient.
Formation via WhatsApp et IA des enseignants au Madagascar
Le partenariat entre Madagascar et Beaj Education a pour objectif de transformer la formation des enseignants.
Des représentants des ministères malgaches du Développement numérique et de l’Éducation nationale ont rencontré Zainab Qureshi, fondatrice de Beaj, aux États-Unis.
Ce projet original prévoit un programme de formation inédit avec des modules courts de 20 minutes. Les cours sont accessibles directement sur WhatsApp.
L’intégration d’une intelligence artificielle multilingue, comme ChatGPT et Gemini, permettra d’offrir un accompagnement personnalisé pour chaque enseignant.
Cette approche s’adapte particulièrement au contexte malgache . En effet les infrastructures de communication peuvent être précaires.
De nombreux enseignants, surtout en zones rurales, sont des « maîtres FRAM » recrutés et payés par les associations de parents d’élèves.
Un rapport de l’UNICEF souligne que ces enseignants représentent jusqu’à 64 % du corps professoral dans les régions rurales.
Souvent, ils possèdent des qualifications académiques inférieures aux normes requises pour exercer.
L’utilisation de WhatsApp, une application très répandue même dans les zones reculées, vient répondre alors à leur besoins de formation
La courte durée des modules et le soutien de l’IA pourraient rendre l’apprentissage plus intéressant et adaptable aux contraintes de temps des enseignants.
De plus, l’adaptation des contenus en malgache et en français montre une volonté de répondre aux besoins locaux. Cette initiative cherche à améliorer la qualité de l’éducation en formant un grand nombre d’enseignants.
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Défis et perspectives
Cependant, cette initiative soulève des questions importantes concernant l’accès à la technologie.
L’utilisation de WhatsApp nécessite un smartphone et une connexion internet . Mais il faut reconnître que ces ressources ne sont pas toujours disponibles au pays
L’Union internationale des télécommunications indique que près de 80 % de la population n’a pas accès à internet.
Le défi principal sera de garantir l’inclusion de tous les enseignants, en particulier ceux qui travaillent dans les zones les plus isolées du pays.
Malgré cet obstacle potentiel, l’initiative malgache constitue une tentative intéressante d’utiliser les technologies numériques pour combler le manque de formation des enseignants et améliorer l’éducation.
Le succès de cette phase pilote pourrait inspirer de nouvelles approches innovantes pour la formation des enseignants dans d’autres pays en développement confrontés à des défis similaires.
Il reste à voir comment Madagascar surmontera les problèmes de connectivité pour que cette vision devienne une réalité pour tous ses « maîtres FRAM ». Comme le souligne un rapport de l’UNICEF, ces enseignants représentent jusqu’à 64 % du corps professoral dans les régions rurales et possèdent souvent des qualifications académiques inférieures aux exigences minimales.