Le Togo vient d’amorcer une étape significatif de son histoire. En effet, elle a officialisé ce Samedi 03 Mai 2025, une transition vers un régime parlementaire . Faure Essozimna Gnassingbé, président sortant, a été désigné sans surprise comme Président du Conseil .
Il s’agit d’un nouveau poste crée par la réforme constitutionnelle adoptée en Avril . Toutefois cette nomination soulève des interrogation quand à la nature réelle de cette trassition politique.
Togo : l’opposition dénonce une manœuvre pour maintenir le président au pouvoir
L’Assemblée nationale est dominée par le parti présidentiel Unir . Fort de cela, elle a acté la désignation de Gnassingbé, conformément à l’article 47 de la nouvelle Constitution.
Ce texte stipule que le chef du parti majoritaire, ou de la coalition majoritaire, accède de droit à la présidence du Conseil. Une formalité, au vu de la large majorité détenue par Unir (108 sièges sur 113).
Ce passage à un régime parlementaire est présenté par le pouvoir comme une modernisation des institutions . Cependant, il est perçu différemment par l’opposition.
Pour ses détracteurs, il s’agit d’une manœuvre habile pour permettre à Faure Gnassingbé de conserver les rênes du pouvoir, malgré le changement de régime.
En effet, le Président du Conseil au Togo est désormais un véritable chef de l’exécutif. Il hérite de prérogatives étendues suivantes :
- il préside les conseils des ministres ;
- conduit la politique nationale et étrangère;
- nomme aux emplois civils et militaires ;
- et est le chef suprême des armées.
Le rôle du Président de la République, qui sera élu par le Parlement réuni en Congrès le 3 mai 2025, est quant à lui réduit à une fonction honorifique, symbolisant l’unité nationale.
Cette redistribution des pouvoirs, où le centre de décision se déplace du palais présidentiel au perchoir du Conseil, alimente les critiques.
La rapidité de cette transition, soulève également des questions. Elle est facilitée par la majorité parlementaire du parti présidentiel.
La réforme constitutionnelle, adoptée en un temps record, a été perçue par certains comme un passage en force.
L’attente se tourne désormais vers l’élection du futur Président de la République, dont le rôle, bien que symbolique, suscite la curiosité.
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Les noms circulent sur les réseaux sociaux, mais aucune confirmation officielle n’a été donnée.
Cette transition politique au Togo, loin de faire l’unanimité, ouvre un nouveau chapitre de l’histoire du pays.
La question demeure : ce changement de régime marquera-t-il une réelle évolution démocratique, ou une simple consolidation du pouvoir en place ? Seul l’avenir le dira.