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Dès la prochaine rentrée universitaire, les étudiants des universités togolaises devront obligatoirement suivre des cours de programmation informatique et d’anglais. Cette initiative gouvernementale, fruit d’une collaboration entre le Ministère de l’Économie numérique et le Ministère de l’Enseignement supérieur, ambitionne de préparer la jeunesse togolaise aux exigences du marché du travail actuel. Ce changement majeur dans le paysage éducatif national impose un enseignement hebdomadaire conséquent dans ces deux disciplines essentielles, et ce, quelle que soit la filière d’étude choisie par l’étudiant.
Compétences clés pour l’avenir au Togo
Le Togo prend un virage décisif en intégrant ces matières fondamentales dans le cursus de tous les étudiants universitaires. Cette décision stratégique répond au besoin croissant de professionnels compétents dans le domaine de la technologie, un secteur en pleine expansion à l’échelle mondiale. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik Natchaba, a clairement exprimé cette nécessité : « Aujourd’hui, il ne suffit plus d’être bon dans sa spécialité. Il faut aussi maîtriser les outils numériques et être capable de communiquer à l’échelle mondiale ».
Cette réforme s’inscrit dans une vision plus large du pays, qui aspire à devenir un acteur majeur dans les services numériques, la logistique et les industries orientées client. Selon les propos du ministre Natchaba : « Nous voulons faire du Togo un hub de services : logistique, aéroportuaire, mais aussi numérique et client. Cela nécessite une main-d’œuvre qualifiée, agile et compétitive ». Le gouvernement togolais est convaincu que cette double compétence en programmation et en anglais offrira aux diplômés un avantage considérable sur le marché de l’emploi, tant au niveau national qu’international.
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Pour mettre en œuvre cette réforme ambitieuse, le gouvernement prévoit une optimisation des programmes universitaires existants. L’objectif est d’intégrer ces nouveaux enseignements sans alourdir davantage l’emploi du temps déjà chargé des étudiants, particulièrement ceux de première année. Le ministre reconnaît cette contrainte et affirme qu’ « il faut donc repenser l’organisation du temps pour que les étudiants puissent apprendre autre chose au-delà de leur cursus de base ». Cette approche permettra aux étudiants d’acquérir des compétences numériques essentielles tout en poursuivant leurs études principales, assurant ainsi une formation complète et adaptée aux réalités du monde actuel.
Une main-d’oeuvre adaptée aux ambitions nationales
L’introduction de ces cours obligatoires témoigne de la volonté du Togo de former une main-d’œuvre capable de soutenir ses ambitions de développement. En mettant l’accent sur la maîtrise des outils numériques et de la langue anglaise, le pays investit dans le capital humain, un facteur clé de succès pour son positionnement en tant que pôle régional. Cette initiative audacieuse pourrait bien transformer le paysage socio-économique togolais dans les années à venir, en offrant de nouvelles perspectives aux jeunes diplômés et en stimulant l’innovation dans divers secteurs d’activité.